Huit lettres qui scellent sèchement son aventure de salariée dans le commerce. Burn-out. Sandra Chouquet a vivement rebondi en participant aux Trophées des Roses des sables, un rallye humanitaire qui défend deux causes qui la touchent : le cancer du sein et les enfants du désert.
De retour de son challenge, l’une de ses amies lui apprend la récidive de son cancer du sein. Une angoisse qui la percute. Que mettre en place pour alléger le quotidien de ces malades souffrant de modification physique et de perte d’estime de soi durant leur rude combat ?
Sandra pitche alors son idée lors d’une start-up week-end e-santé. Elle est lauréate. Rozen’n était lancée.

Quel est le sens de votre activité ? Pourquoi la menez-vous ?

Rozen’n est un concept qui vise à rétablir l’état cognitif, émotionnel et physique des personnes ayant une maladie, un accident, un choc psychologique et des pertes de la mémoire. J’ai ce besoin d’aider les autres par ma créativité. Chaque pack travaille différents sens et se compose de 4 produits naturels et compatibles avec les traitements. Je choisis les formes, les couleurs et les textures. Il y a aussi un objet de stimulation sensorielle pour retrouver certaines sensations perdues. Puis une carte à message positif associée à une couleur qui fait du bien.

Racontez-nous le(s) déclic(s) qui vous a/ont poussée à entreprendre ?

Cela faisait un bon moment que je souhaitais voler de mes propres ailes. Ne plus être salariée avec ses contraintes. Même si la vie d’un entrepreneur a des contraintes. Tout piloter dans le but de recruter et de transmettre sa passion est un véritable moteur. Puis développer une idée jusqu’à sa phase de conception et de lancement est très croustillant. Entreprendre permet également d’adapter son emploi du temps, ce qui est nécessaire lorsqu’il y a des enfants.

Au quotidien, quelles sont vos astuces pour perdurer et affronter les défis ? Comment le réseau Femmes des Territoires est-il un outil supplémentaire ?

Être entrepreneure, c’est comme avoir un pantin, il faut savoir tirer les bonnes ficelles pour lui donner la meilleure expression et le faire vivre. Je suis maman de trois enfants et divorcée. En trois ans, j’ai failli lâcher une seule fois. Mais quelque chose de bien plus fort nous tient : se lever chaque matin avec l’envie d’emmener le plus loin possible notre entreprise.

J’ai différents « DYS » qui ne m’ont jamais empêchée d’avancer. Il faut accepter d’avoir ses limites et valoriser ses forces. Le réseau Femmes des territoires permet aux femmes de prendre conscience que même avec une vie de famille, seule ou accompagnée, avec des handicaps ou non, chacune a un talent considérable.