Grand Est
Emma Pieters
Fondatrice de Vannerie Emma Pieters, Boersch

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Portrait complet de Emma Pieters

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Emma Pieters
Fondatrice de Vannerie Emma PietersBoersch

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Emma Pieters tisse ses brins de nature

Emma Pieters a créé son entreprise de vannerie à Boersch, dans le Grand Est. Mais pas question de se contenter de fabriquer des paniers en osier !

Elle a diversifié son offre pour que son activité se pérennise. Après trois ans, son entreprise se porte bien et donne un sens à sa vie. 

 

 

Comment as-tu découvert la vannerie ?

Après avoir arrêté ma licence d’anthropologie, un jour, en vacances en Charente-Maritime, j’étais assise à une terrasse et là, j’ai vu un monticule d’osier. De deux mètres de haut !

À ce moment-là, je cherchais ma voie. J’ai donc demandé à Pôle Emploi si je pouvais suivre un stage à l’École nationale de vannerie. Mais je devais attendre six mois ! Donc, j’ai décidé de financer la formation moi-même quitte à me mettre dans le rouge auprès de la banque.

Le deuxième jour du stage, je tissais et je me suis dit : « Tu vas gagner ta vie avec ça ! » En novembre 2018, ma mère m’a commandé dix paniers. Ses amies en ont fait de même, et les amies d’amies, etc. Il fallait donc que je m’immatricule.

J’ai créé ma microentreprise « Vannerie Emma Pieters » en novembre 2020.

 

Pourquoi ne pas avoir continué tes études d’anthropologie ?

Dans mes études, j’avais vraiment l’impression qu’on disséquait les relations humaines. Au bout de trois ans, j’ai craqué. Je ne m’identifiais pas du tout à la vision « dominés / dominants » qui était véhiculée.

Après avoir interrompu mes études, je suis devenue cuisinière dans l’idée d’économiser pour partir en voyage. Mais ça ne s’est pas passé comme ça… Je suis tombée enceinte.

Donc, je suis restée dans cette cuisine. Mais ma situation professionnelle est devenue désastreuse et m’a menée au burn-out. J’ai donc quitté ce poste et j’ai réfléchi. Je savais que je voulais créer mon propre travail et que j’aimais les activités manuelles.

 

Quel a été ton cheminement jusqu’à la création de ton entreprise ? 

De fin 2018 à novembre 2020, ça a été beaucoup de démarches et de questions. Je suis passée de l’idée vague d’une épicerie fine à la vannerie. J’ai ensuite réfléchi aux services que je voulais proposer.

Je me suis rendu compte que je devais me diversifier. Fabriquer uniquement des paniers n’aurait pas été rentable. J’ai donc ajouté : le sur-mesure, la réparation, les aménagements extérieurs, et les stages.

Pour tout ce processus, j’ai été accompagnée par la Chambre de métiers et de l’artisanat. On m’a aidée pour les démarches administratives, le positionnement, comprendre les rouages de l’entreprise, etc. J’ai pu me poser les bonnes questions en amont. Ce qui permet d’avoir déjà les réponses au fur et à mesure qu’on avance. Et ça assure la pérennité de l’entreprise.

BPI France m’a aussi beaucoup aidée dans les différentes étapes. Pour devenir rentable, ce travail préalable est essentiel.

 

As-tu eu de mauvaises surprises ? 

Non. Pendant ma formation, on m’avait rendue attentive au fait de ne pas pratiquer des prix trop bas, de bien prendre en compte le coût de la matière première, le tarif horaire et les taxes.

Quand je débutais, je travaillais lentement. Mais ensuite, la rémunération est devenue correcte.

Mon entreprise tourne, avec 30 000 euros de chiffre d’affaires par année. C’est une chance !

Récemment, j’ai passé le CAP en candidate libre. Désormais, j’ai mon diplôme et trois ans d’expérience.

 

Tu n’as donc rencontré aucune difficulté… ?

Si ! Créer une entreprise, c’était une grande nouveauté. Au début, j’avais l’impression que c’était la rentrée des classes chaque jour. J’avais la boule au ventre.

Comment faire pour tout gérer ? Alors, je me suis imposé une routine quotidienne pour prendre soin de moi. Après avoir emmené ma fille à l’école, j’entame chaque journée par une séance de méditation. Cela me permet de me réveiller le corps et l’esprit. J’ai grandi avec cette conscience que la santé est une question physique, mentale et sociale.

 

As-tu l’impression que ton territoire, le Grand Est, est dynamique pour l’accompagnement de l’entrepreneuriat ? 

Très ! C’est la deuxième région la plus dynamique après l’Île-de-France. La population est nombreuse et riche. Il y a une grande offre d’accompagnement. Par exemple, le réseau Femmes des Territoires me donne de la force. J’ai assisté à plusieurs conférences. Je sais que d’autres femmes font la même chose que moi.

Quand je travaille, dans mon coin, je pense à elles. Les réseaux permettent de ne pas se sentir seule dans l’aventure.

 

Pourquoi est-ce important pour toi d’exercer ce savoir-faire particulier de la vannerie ?

Je suis heureuse de travailler un matériau naturel. La matière que je tisse est locale. J’ai l’impression de magnifier la nature autour de moi ! La vannerie est un savoir-faire ancestral, comme la poterie. Sans ça, il n’y aurait pas eu de cathédrales. Et puis je valorise le saule têtard, millénaire en Alsace. Ce que j’aime encore, c’est partager mes connaissances, avec les professionnel·le·s aussi bien qu’avec les client·e·s. Et puis, en matière de décroissance, la vannerie est une solution. On peut tout réparer.

 

Pour finir, as-tu un message à adresser aux femmes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Vous pouvez vous faire confiance. Nous, les femmes, nous devons regarder en nous-mêmes et faire ce qui nous correspond. Demandez et vous recevrez ; toquez à la bonne porte et l’univers vous donnera ce dont vous avez besoin. Préparez-vous bien et osez y aller !


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Un portrait rédigé par Cécile Gavlak
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