Occitanie
Nathalie Brunel Meyrueix
Agricultrice au GAEC des Menhirs, Mende

Le réseau ce n’est que du positif

Portrait complet de Nathalie Brunel Meyrueix

  Occitanie
Nathalie Brunel Meyrueix
Agricultrice au GAEC des MenhirsMende

Le réseau ce n’est que du positif

Chaque activité a des difficultés qui pourraient en décourager plus d’une. Ce n’est pas le cas de Nathalie Brunel Meyrueix qui exerce un métier ô combien laborieux et ô combien utile ! Elle est agricultrice en Lozère, au GAEC des Menhirs à La Fage.

 

 

Je suis agricultrice et je le revendique !

 

Alors que rien ne la prédestinait au monde agricole, Nathalie se sent aujourd’hui à sa place et re-signerait sans hésitation pour ce parcours semé de coïncidences bien tombées.

 

Née en Haute-Loire de parents ouvriers, elle s’oriente vers le métier d’infirmière pour satisfaire son naturel dynamique et volontaire. Elle s’arrête après son année de prépa, mais elle y fait la plus belle des rencontres : son futur mari ! Ce dernier, BTS agricole en poche, repart en Lozère pour travailler dans l’exploitation de ses parents. Nathalie l’accompagne et enchaîne les remplacements en tant qu’animatrice dans des centres pour personnes handicapées, associations et maisons de retraite.

 

Si son métier l’intéresse, l’ambiance de travail dans l’un de ces établissements entamera sa santé et son moral. Coïncidence de la vie, c’est à ce moment-là que sa belle-mère lui propose de reprendre son activité de gîte d’étape et de chambres d’hôtes.

 

Oui mais voilà, aucune aide n’existe à l’époque pour financer une reprise d’activité et les aménagements pour accueillir confortablement les hôtes. Deuxième coïncidence à point nommé : des voisins partent à la retraite en cédant leur élevage de brebis. C’est une véritable aubaine puisque les subventions pour s’installer en tant qu’agricultrice pourront aussi être utilisées pour le développement de l’agrotourisme.

 

Sauf que Nathalie n’a aucune compétence en agriculture, si ce n’est assister son mari. Elle intègre un BPREA pour une formation d’une année, suivie d’un stage de 6 mois, alors que son premier enfant n’a même pas un an : chez Nathalie, on ne fait pas les choses à moitié ! D’ailleurs, lorsqu’elle reprend officiellement l’élevage le 1er janvier 2009, elle donne naissance à son second le lendemain.

 

 

Je me lève tous les matins pour nourrir la France 

 

Jusqu’en 2013, Nathalie et son mari travaillent chacun de leur côté. D’attaques de loup en bataille juridique pour être indemnisée, Nathalie arrête l’élevage de brebis.

 

Nouveau hasard de la vie, c’est à cette époque qu’il devient possible de créer un GAEC entre époux et associés. Nathalie et son mari en profitent pour constituer le GAEC des Menhirs qui élève aujourd’hui des vaches Limousines. Elle obtient une dérogation pour poursuivre son activité touristique.

 

Élever 75 vaches, des taureaux et leurs veaux à 1200 m d’altitude ce n’est pas de tout repos ! Cela représente beaucoup de charges, qui augmentent bien plus vite que les prix de vente, beaucoup d’investissements pour les équipements, et des aléas de météo ou de maladie délicats à gérer psychologiquement et financièrement.

 

Et pourtant, Nathalie ne laisserait sa place pour rien au monde. Elle relativise en précisant que chaque activité a ses inconvénients et surtout ses avantages. Pour elle, la balance penche incontestablement du côté positif.

 

Elle savoure la possibilité de travailler avec son mari, de gérer librement ses journées, d’être disponible pour ses enfants, de profiter de magnifiques paysages que d’autres ne voient qu’en vacances, et, surtout, la fierté de donner aux autres en faisant de la viande de qualité et en les accueillant à la ferme.

 

En pleine saison, elle alterne entre le tablier d’hôte, la tenue de maman et la combinaison d’agricultrice au volant de son tracteur tout en tenant le standard téléphonique du gîte ! Pas le temps de s’ennuyer pour cette cheffe d’entreprise à fort caractère mais généreuse dans le partage.

 

Elle le dit elle-même, accueillir les touristes lui permet de « remettre les choses à leur place ». Nathalie leur fait découvrir le terroir lozérien, par ses repas 100% locaux et faits maison, et leur quotidien d’agriculteur par ses heures de discussion.

 

Sa plus belle satisfaction : lorsque les touristes lui disent « on ne pensait pas que c’était comme ça la vie à la ferme ! »

 

 

Le réseau ce n’est que du positif

 

Et Femmes des Territoires dans tout ça ? Nathalie a réussi à caler ce temps pour elle dans son agenda bien rempli. Déjà engagée dans les instances agricoles plutôt masculines, elle a tout de suite signé pour un réseau féminin mixant plusieurs activités professionnelles.

 

La coordination de Lozère va fêter sa 1e année en novembre et, même si les débuts en distanciel sont moins conviviaux, Nathalie sent tous les apports et l’énergie de l’équipe déjà constituée. Elle apprécie de pouvoir échanger avec des femmes ayant des problématiques similaires dans un autre secteur d’activité que le sien.

 

 

Cela apporte des solutions différentes auxquelles je n’aurai pas pensé spontanément.

 

Les ateliers sont pour elle une belle occasion d’apprentissage, d’autant qu’ils sont proposés selon leurs véritables besoins.

 

Nathalie retrouve dans le réseau ce sentiment d’être soutenue et de pouvoir demander de l’aide à des personnes ayant de l’expérience et du recul. Ce sont deux points auxquels elle conseille d’être vigilante lorsqu’on crée son activité. Elle se rend compte qu’il est utile de réfléchir avant d’agir. Elle s’applique d’ailleurs ce conseil pour les années à venir : rester agricultrice et développer le tourisme sans se précipiter !

 

Avec l’expérience, elle conseille de se donner corps et âme tout en restant attentive à sa santé et déceler les moments où il devient nécessaire de ralentir, déléguer, embaucher… Pensez donc à alléger votre charge mentale, pourquoi pas en faisant une rando en Lozère avec escale chez Nathalie 😉


Contacter et suivre Nathalie Brunel Meyrueix

Mail : gite-de-la-fage@orange.fr
Téléphone : 06 81 55 88 32

Un portrait rédigé par Nivoix Nelly
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