Travailler à plusieurs est une réelle force.

La mission de Magali Pascal et de son équipe est d’œuvrer pour la revitalisation des petites et moyennes villes en Occitanie par la rénovation écologique du bâti ancien et sa location à tarifs abordables. On vous a déjà perdu ? Continuez de lire ce portrait et tout va s’éclaircir !

Un parcours professionnel en accord avec ses valeurs

La conscience environnementale et écologique de Magali Pascal s’est créée au fur et à mesure de son éducation et de son chemin de vie. Titulaire d’une licence de commerce spécialisée en immobilier, elle a principalement fait ses armes chez des promoteurs immobiliers. C’est ainsi qu’elle a continué son cursus scolaire en master en aménagement et promotions immobilières en alternance.

Durant près d’une décennie, Magali répond à des appels à projets de mairies pour monter des projets innovants : l’économie circulaire, le maraîchage en milieu urbain…

Cette spécificité de son métier l’amène à faire la rencontre de la SCOP EcoZimut, un bureau d’études toulousain spécialisé dans la performance énergétique et environnementale des bâtiments de la région. L’écologie fait son entrée dans la vie de Magali. En collaboration avec la SCOP EcoZimut, elle s’investit pendant une année dans un groupe de travail pour lier l’immobilier, la recherche innovante et l’environnement.

Ce nouvel objectif de vie est une révélation.

Grâce à beaucoup de travail et d’envie, un noyau solide s’est formé autour de Magali. C’est par cette force du collectif et les compétences de chacun·e que Bien Commun a vu le jour.

Il n’est pas simple de se lancer seule, donc être plusieurs personnes sur un même projet est un moteur considérable.

La création d’une coopérative atypique

Lors de la concrétisation de Bien Commun, Magali Pascal est à la direction de la coopérative avec son collègue Fabien. Peu à peu, la coopérative Bien Commun s’est affinée. Aujourd’hui, certain·es des co fondateurs·rices ont intégré le conseil de surveillance de la SCIC. L’équipe opérationnelle s’est étoffée avec plusieurs salarié·es et un contrat d’apprentissage pour la soutenir dans son fonctionnement.

« Nous avons fait pas mal de programmes d’accompagnement et de mentorat pour gagner en confiance et avancer plus rapidement. Chaque profil est différent et amène sa pierre à l’édifice au collectif. »

Nous sommes tous·tes conscient·es de nos compétences et de ce qu’on peut apporter à la coopérative. Le respect des un·es envers les autres et la communication nous permettent d’échanger sur des problématiques importantes pour notre évolution.

Le format de société de Bien Commun est atypique. C’est une société coopérative d’intérêt collectif. La coopérative est un acteur de l’économie sociale et solidaire. Ils et elles ont une mission d’utilité publique avec une lucrativité limitée , une gouvernance démocratique (1 personne = 1 voix) et un modèle non spéculatif.

C’est un modèle d’entreprise engagée, car, en cas de succès, les fondateurs·rices n’ont pas les mêmes avantages que les fondateurs·rices d’autres entreprises. Mais, comme c’est dans l’intérêt général et collectif, il y a plus d’atouts que de contraintes pour nous.

Pour atteindre leur objectif final d’aider les petites et moyennes communes, Magali nous explique comment Bien Commun intervient :

«Une partie de l’équipe travaille dans le bureau d’études immobilières en les accompagnant et en assistant les maîtrises d’ouvrage des communes dans le montage de leurs opérations immobilières. L’équipe épaule à monter le projet financièrement et juridiquement et réfléchit aux faisabilités techniques et architecturales. Une seconde partie de l’équipe va bientôt plancher sur le côté foncier. D’ici 2023, nous allons nous substituer aux communes qui n’ont pas les moyens de rénover des bâtiments vétustes, pour la plupart, et vacants.»

Après les avoir achetés, nous allons les restaurer avec des matériaux écologiques afin de les mettre à la location à des tarifs abordables, notamment des logements sociaux et du commerce accessible.

La volonté des maires·esses à dynamiser leur ville permet à la coopérative Bien Commun de collaborer sur des projets innovants et intéressants. Tout ce dont Magali Pascal aspire depuis des années.