Faire partie de réseaux m’a aidée à voir grand pour mon entreprise.
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Maison Henriette Louise : un nouveau regard sur l’artisanat africain par Henriette-Louise Sagna
Retour sur un échange riche et empreint de passion avec Henriette-Louise Sagna, une entrepreneure pleine de peps ! Elle dégage beaucoup d’énergie positive dès qu’elle parle d’entrepreneuriat. Pas étonnant qu’elle ait pris l’initiative de créer une antenne Femmes des Territoires au Havre avec l’aide d’une autre adhérente !
Peux-tu nous expliquer comment est née Maison Henriette Louise ?
C’est une longue histoire ! Je suis arrivée en France en 2010 du Sénégal. J’avais envie de décorer ma maison avec des objets africains, mais je ne trouvais rien à mon goût. Depuis, cela a toujours été mon rêve de faire découvrir l’artisanat noir africain de belle facture. Mais à cette époque la vie en a décidé autrement. J’ai suivi des études en finance jusqu’au Master et j’ai commencé à travailler dans le domaine de l’audit et du contrôle interne. Je conservais pourtant dans un coin de ma tête l’idée de monter ma petite boutique de décoration d’intérieur… à la retraite ! Sauf que je n’ai pas attendu !
Quelles difficultés as-tu rencontrées dans ton parcours de création d’entreprise ?
J’ai commencé à monter mon projet début 2022. J’ai entamé les démarches pour transformer mon rêve en réalité. La CCI m’a claqué la porte au nez : « Avec 0 € en poche, inutile de vous lancer, Madame ! ». Je n’ai pas tenu compte de cette remarque et j’ai cherché des financements. Quelques mois plus tard, je suis revenue à la CCI pour les informer que j’avais gagné 4000 € grâce à un appel à projets.
Morale de l’histoire ? On te ferme la porte, passe par la fenêtre !
Quelles compétences as-tu développées par la suite en tant qu’entrepreneure ?
À la base, mon parcours professionnel a été très formateur, car j’ai exercé dans différents secteurs d’activité. J’ai ensuite développé d’autres compétences. Par exemple, au début, je pensais que je ne savais pas vendre. Au fil du temps, j’ai pris plaisir à mettre en avant les objets de décoration africains. Finalement je me suis dit : mais Henriette-Louise, tu sais vendre ! Cela m’a beaucoup étonnée, comme d’ailleurs ma capacité à rebondir que je ne croyais pas si solide !
Comment ton projet a-t-il évolué ces derniers mois ?
J’ai redéfini ma manière de vendre mes marchandises. Mon idée de départ était de monter une boutique. Pour l’instant, je commence plutôt à mettre mes produits en dépôt-vente. En Normandie, on peut trouver mes produits à la boutique Tikayli du Havre. Je cherche actuellement des points de vente à Paris. En revanche, mon objectif reste le même : promouvoir l’artisanat noir africain de belle facture en France. Les objets décoratifs viennent du Sénégal, du Rwanda, de la Côte-d’Ivoire, du Cameroun, etc. Mes produits seront bientôt disponibles sur Internet : mobilier, linge de maison, art de la table, etc.
Pourquoi est-ce important pour toi de définir Maison Henriette Louise comme une entreprise sociale et solidaire ?
Je privilégie la création et la diffusion de produits utilisant des ressources locales et renouvelables, des matières naturelles et des matériaux de récupération. Ma marque s’inscrit dans le respect du commerce équitable.
Je souhaite exporter le savoir-faire des designers d’Afrique noire tout en perpétuant des techniques traditionnelles ancestrales.
Qu’est-ce qui te fait vibrer aujourd’hui dans ton activité ?
Actuellement, je suis encore salariée, mais je développe parallèlement mon entreprise. J’adore relever des challenges ! Personne ne t’apprend le métier d’entrepreneure donc chaque pas que tu poses est un challenge car tu le poses dans l’inconnu. Je me questionne sans cesse ! Finalement, chaque étape de la vie d’entrepreneure est un challenge en soi. Et c’est ce qui me fait vibrer !
Pourquoi as-tu décidé de devenir co-coordinatrice de l’antenne de Femmes des Territoires au Havre ?
On se retrouve vite isolée face à ses doutes, ses craintes, ses questionnements et un tas d’autres choses ! J’avais très envie de fédérer autour de moi des femmes ambitieuses de tous horizons pour s’entraider. Je me sens à ma place dans ce réseau avec Jane Labat qui co-anime avec moi l’antenne.
En quoi est-ce important de faire partie de réseaux quand on crée son entreprise ?
Les réseaux permettent de trouver des réponses à nos problématiques, par l’écoute, l’échange et le partage de compétences. On y fait de belles rencontres dans une atmosphère très bienveillante ! Ce que j’aime par-dessus tout chez Femmes des Territoires, c’est la diversité qui est clairement affichée. Notre réseau vous accueille toutes sans aucune distinction ! D’un point de vue plus personnel, faire partie de réseaux m’a aidée à voir grand pour mon entreprise.
Pour finir, quel message souhaites-tu transmettre aux femmes qui se lancent ?
Même le ciel ne sera pas ta limite si tu crois en toi. Et si on te ferme une porte, crée une fenêtre et passe par celle-ci pour atteindre ton objectif !
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