Il est parfois difficile de se lancer car on se met des freins, on ne s'estime pas toujours légitime.
Il est parfois difficile de se lancer car on se met des freins, on ne s'estime pas toujours légitime.
Chaque jour, une énigme à résoudre et une chasse au trésor à accomplir avant l’arrivée du Père Noël. Voilà un calendrier de l’avent pas banal que l’on retrouve sur la boutique en ligne tiDudi. Ce « cabinet de ludicité » propulse les enfants dans des aventures dont ils sont les héros.
Derrière ce nom aux consonances enfantines, se cache Gwendy Genissel, une maman de 37 ans qui place le jeu comme support d’apprentissage de premier choix. « Pendant trois ans, j’ai fait l’école à la maison à ma fille qui a eu des soucis de santé, explique-t-elle. Le jeu a toujours été notre support d’apprentissage ». Fan d’escape game et frustrée que ses enfants ne puissent pas l’accompagner dans les salles de jeux d’évasion, souvent dédiées aux adultes, en 2016, elle décide d’en créer aussi pour les enfants.
« Je créé tout toute seule, précise-t-elle. Pour mes escape games : j’imagine les scénarios et les énigmes, et je réalise les illustrations. J’ai aussi créé la boutique en ligne et le blog qui me permettent de les commercialiser. ». Les blogs, Gwendy, les connaît bien. Elle a été blogueuse culinaire dès 2007, ce qui lui a ouvert de nouvelles opportunités professionnelles. « A l’origine, j’étais cheffe de projet informatique », se remémore-t-elle, semblant évoquer un lointain passé ! Remarquée pour son travail sur le web, elle devient community manager freelance pour plusieurs clients grands comptes, puis est recrutée par une agence cliente. Sa petite agence a finalement été rachetée par une grosse « et je ne me retrouvais plus dans cette façon de travailler très cloisonnée propre aux grosses structures, j’avais besoin de redonner de l’espace à ma créativité ».
Ses énigmes sur le web font rapidement mouche et elle est contactée fin 2018 pour organiser un escape game en plein air pour un grand événement pédagogique autour « des cinq sens » pour 3.800 enfants. « Le premier jour de l’événement, il s’est mis à pleuvoir des cordes, c’était l’enfer, dit-elle en riant. Heureusement, on a tout délocalisé dans une grande salle pour la deuxième journée, et les enfants ont vraiment pu profiter du jeu. ».
Elle étoffe alors sa gamme, pour plaire à tous les âges et tous les publics, même les petits qui ne savent pas encore lire.
« Il y a l’escape game d’une heure, idéal pour un anniversaire, explique-t-elle. J’ai aussi une formule qui plonge les enfants dans l’aventure pendant cinq jours, sur des petites vacances par exemple ». Autodidacte dans bien des domaines, elle ajoute que « nous vivons une époque formidable. On peut se former facilement à peu près à tout. On peut changer de métier en cours de parcours ».
Pour celle qui se décrit comme « d’une nature introvertie mais avec un état d’esprit hyper-positif », « il est parfois difficile de se lancer car on se met des freins, on ne s’estime pas toujours légitime. Mais j’ai découvert qu’il n’y a que des solutions quand on fait quelque chose avec lequel on est aligné ».
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