En tant qu’entrepreneure, on a besoin de soutien
En tant qu’entrepreneure, on a besoin de soutien
Caroline Gaujour, une illustratrice talentueuse aux multiples facettes
Lumineuse ! C’est le mot qui caractérise cette rencontre avec Caroline Gaujour. De la bonne humeur et des partages autour de son parcours et de sujets de société qui la touchent. Autodidacte au profil multifacette, elle choisit les termes d’illustratrice et de storyteller pour définir son activité. Pourtant, son quotidien l’amène à aborder bien d’autres domaines comme le marketing, l’identité de marque ou l’animation de communautés. Elle déploie ses nombreux talents avec humour et justesse. À la fin de cette interview, vous n’aurez qu’une envie : découvrir son travail !
Que faisais-tu avant d’être illustratrice ?
Au départ, j’ai suivi un parcours d’études scientifiques dans l’agroalimentaire. Mon diplôme d’ingénieure en poche, j’ai travaillé en entreprise au Mexique, puis aux USA. Suite à un congé maternité, j’ai perdu mon poste et j’ai alors déménagé en Turquie pour suivre mon mari qui y était muté. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à prendre des cours de dessin académique. J’ai eu envie d’apprendre des techniques et aussi de rencontrer de nouvelles personnes en tant qu’expatriée.
Comment ton parcours d’illustratrice et de storyteller a-t-il débuté ?
J’ai toujours eu une âme artistique ! Enfant, j’étais assez timide. Je m’exprimais plutôt à travers la danse, le dessin et l’écriture. Mes cours de dessin à Istanbul m’ont amenée à lancer un blog illustré en 2015 « Ma vie d’expat à Istanbul ». L’idée d’un livre à partir d’extraits de mon blog est née. Pour concrétiser ce projet, j’ai réalisé une campagne de financement participatif en 2016-2017. C’étaient mes premiers pas dans ce nouveau parcours professionnel inattendu.
Inattendu ?
Oui, car jamais je n’aurais pensé me reconvertir et travailler à mon compte ! Quand j’étais étudiante, l’idée d’être entrepreneure était inaccessible. J’ai eu un parcours chaotique avec tellement de jobs différents. Et l’avenir me dira où je serai dans 10 ans ! J’imagine que mon parcours professionnel me réserve encore des surprises.
Quel a été le plus grand défi professionnel que tu as relevé ?
Quand mon blog a pris de l’expansion, des entreprises m’ont contactée. J’ai illustré des textes pour divers éditeurs français et j’ai développé mon audience peu à peu à partir de 2018 notamment en contactant le Huffington Post. En 2020, j’ai publié un album graphique Ma vie de licorne aux éditions Marabout. Je dirais donc que mon plus grand défi a été de bien préparer le terrain pour que mon album puisse voir le jour. En tant qu’autodidacte, j’ai mis de côté les pensées négatives et j’ai foncé en suivant mon intuition.
Finalement, la vie d’entrepreneure est une succession de perpétuels défis. Il faut souvent se redéfinir et se remettre en question à chaque palier.
Qu’est-ce qui te fait vibrer dans ton activité au quotidien ?
Le fait de créer des dessins ou des textes justes et beaux ! J’aime les partager avec d’autres et guetter leurs réactions. Quand j’ai réussi à trouver le bon angle et à les faire rire, c’est une grande satisfaction. J’aborde
généralement des sujets qui me tiennent à cœur : le droit des femmes, leur quotidien, l’équilibre de vie, la maternité, le travail, etc. Ce qui m’anime le plus c’est l’envie de progresser et de me renouveler en trouvant de nouvelles thématiques. Les gens aimeraient parfois exprimer des choses, mais ils n’y parviennent pas. J’essaie de mettre des mots et des images sur ces idées, puis je les partage avec humour tout en veillant à rester juste.
Qu’est-ce qui te plaît dans l’entrepreneuriat ?
J’apprécie évidemment la liberté d’emploi du temps. Quand on est maman, on a la chance de pouvoir être là si besoin et de gérer son propre rythme. J’aime aussi avoir le choix dans les projets que j’accompagne.
Quelles raisons t’ont poussée à rejoindre Femmes des Territoires à Lyon ?
Je cherche un réseau pour être moins seule, pour partager et pouvoir débloquer des problèmes ou aider les autres à le faire. Si le groupe me permet en plus de trouver de nouvelles idées et collaborations, c’est top !
Femmes des Territoires est un réseau accueillant dans lequel je me sens à l’aise !
En quoi est-ce important de faire partie de réseaux quand on crée son entreprise ?
En tant qu’entrepreneure, on a besoin de soutien. On doit soudain être un couteau suisse et savoir tout faire ! Les réseaux aident aussi à rester motivée et à se sentir moins isolée. On voit qu’on n’est pas les seules à ramer et que la réussite est possible quand les autres y arrivent.
Quel message souhaites-tu transmettre aux femmes qui se lancent dans l’entrepreneuriat ?
Je leur dirais de s’entourer de personnes positives qui les inspirent pour oser se lancer ! C’est important de partager ses problématiques avec celles qui vivent la même chose et les comprennent. N’hésitez pas non plus à déléguer quand vous ne savez pas faire, pour pouvoir vous concentrer sur votre cœur de métier. Enfin, posez les limites de votre disponibilité avec votre famille. Les autres ont l’impression que vous êtes toujours disponible, car vous n’êtes plus en entreprise. Mais ce n’est pas le cas !
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