La maison Bertille Isabeau est née pour libérer et mettre en valeur toutes les femmes
La maison Bertille Isabeau est née pour libérer et mettre en valeur toutes les femmes
Un bac littéraire en poche, des études de stylisme et modélisme au sein de l’école Mod’Art International à Paris, des stages avenue Montaigne, et puis… L’avenir de Bertille Isabeau dans la mode est tracé, quand elle décide de faire ses bagages et de partir à New York. Elle n’a que 24 ans et une seule envie : libérer les corps des femmes et les mentalités. A Brooklyn, Bertille crée sa maison de lingerie inclusive. Pour la financer, elle n’hésite pas à enchaîner trois jobs en parallèle. Elle signe sa première collection, puis elle est invitée à la Fashion Week de Vancouver, au Canada. Son défilé est plébiscité par la presse et les professionnels du secteur. Mais l’envie de rentrer à Paris prend le dessus, et Bertille repart.
Bertille, quelles sont les valeurs sur lesquelles se fonde ta marque ?
La maison Bertille Isabeau est inclusive et féministe. Nos collections s’adaptent à tous les corps, dans une démarche d’empowerment forte et bienveillante. Nous nous devons d’aimer notre corps et d’en être fières !
Quelle place ont l’environnement et l’éthique chez Bertille Isabeau ?
L’éthique et l’écologie sont ancrées dans ma vie, c’était logique que ce soit de même pour mon entreprise. La maison est éco-responsable et très attentive aux conditions de travail des collaborateurs et des collaboratrices. Nous produisons nos collections à Paris, dans le 18ème arrondissement. La dentelle vient de Calais, le coton est écologique et certifié, les colis sont réutilisables.
En quoi consiste ton activité chez Bertille Isabeau ?
Chez Bertille Isabeau, je m’occupe de tout, car pour le moment je suis toute seule. Tout signifie dessiner les collections, créer les patronages, suivre la production, gérer la communication et la vente.
Quel est le plus grand défi professionnel que tu as dû affronter ?
Une fois rentrée en France j’ai dû repartir de zéro. C’était un choix conscient, car j’avais envie de rentrer, mais ça a été difficile. Ici, tout est différent par rapport à New York. J’ai dû trouver des fournisseurs, me créer un nouveau réseau, et ça a pris du temps.
L’industrie de la mode embauche beaucoup de femmes, mais à la direction on retrouve principalement des hommes. Tu ne trouves pas ça bizarre ?
Complètement ! Les hommes dirigent des entreprises et des maisons de mode sans rien connaître aux femmes. Ils ont l’énorme pouvoir de nous imposer une vision de la femme qui n’existe que dans leur tête, sans prendre en compte notre fonctionnement, nos besoins et nos aspirations.
Dans ce contexte, des entreprises gérées par des femmes pour d’autres femmes prennent tout leur sens.
As-tu déjà reçu des coups de pouce ?
Oui, de la part d’autres femmes qui m’ont fait confiance. Je pense notamment à ma photographe, une artiste incroyable qui réalise des shootings magnifiques. Mon budget ne correspondait pas à son cachet, mais elle a tellement aimé mon projet qu’elle a décidé de le baisser pour y participer.
Crois-tu au concept de sororité entre entrepreneures ?
Bien sûr que j’y crois, et pas seulement entre entrepreneures ! Le féminisme et la sororité sont au cœur de ma vie depuis mon plus jeune âge. D’ailleurs, la maison Bertille Isabeau est née pour libérer et mettre en valeur toutes les femmes, aller au-delà de nos formes, de nos ethnies, de notre âge, de notre identité de genre.
@Crédit photos lingerie : Solenne Jakovsk
@Crédit photo Bertille : Hélène O’Leary
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