Elle aurait pu se contenter d’ouvrir un restaurant et d’y préparer une cuisine savoureuse. Pour Nelly Traversari, c’est élémentaire mais ça ne fait pas tout. Nelly est une passionnée. Propriétaire de son camion pizza à 20 ans, elle le stoppe quelques années plus tard pour se consacrer à son rêve : ouvrir son restaurant. Elle essuie huit ans de salariat dans le commerce pour financer son bonheur. Et voilà qu’en 2012, elle ouvre le « NT », une pizzeria où les clients qui en poussent la porte découvrent un univers chaleureux où bat le cœur de ce quartier d’Ajaccio. Un pépin de santé l’oblige à s’en séparer. Mais la battante et travailleuse corse n’abandonne pas.
La revoici fraîchement à la tête d’une crêperie, « À l’heure de la Chandeleur ». Une invitation au bonheur.

Quel est le sens de votre activité ? Pourquoi la menez-vous ?

Je valorise mon parcours de cuisinière. Nous proposons des crêpes mais aussi des suggestions pour la semaine (magret de canard à l’orange, poulet aux olives, burger crêpes…). Je ne souhaite pas être juste une adresse, j’aimerais que mes clients se sentent bien chez moi et qu’ils aient envie de revenir. Ainsi, nous portons une forte attention à la convivialité, la chaleur d’un foyer, l’écoute et l’accueil personnalisé.

Racontez-nous le(s) déclic(s) qui vous a/ont poussée à entreprendre et les conseils que vous distilleriez à celles qui n’osent pas encore franchir le cap ?

Depuis petite, je rêvais d’autonomie. Je voulais être libre de concevoir ma cuisine et de transmettre mon amour pour cette pratique. Je travaille depuis l’âge de mes 16 ans et j’ai effectué mon premier stage en cuisine à 14 ans. J’ai travaillé pour différents patrons, des bons et des moins bons pédagogues mais je n’en garde que des bons souvenirs. Sans mon parcours, je ne serai pas celle que je suis aujourd’hui et quand je regarde en arrière, tout a été bénéfique. À toutes celles qui n’osent pas encore franchir le pas, je leur dirais de relever la tête et foncer.  Servez-vous des échecs comme d’un tremplin et osez.

Au quotidien, quelles sont vos astuces pour perdurer et affronter les défis ? Comment le réseau Femmes des Territoires est-il un outil supplémentaire ?

Il n’y a pas de recette miracle. La clientèle et les saisons changent tellement que ça devient de plus en plus difficile de se projeter. Je reste à l’écoute de mes clients, j’accepte les bonnes comme les mauvaises critiques car c’est ainsi que l’on avance. Je suis passionnée, je fournis un travail de qualité et je m’implique à 100 %.