Restez toujours ouverte et prête à sortir de votre zone de confort.
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Des solutions de captation du CO2 atmosphérique par Amandine Cadiau, fondatrice de Stathmos
Des containers pour capter le CO2 dans l’atmosphère : c’est l’idée que cherche à développer Amandine Cadiau, fondatrice de la start-up mancelle Stathmos.
Consciente des enjeux environnementaux liés au changement climatique, elle souhaite mettre ses compétences de chimiste au service de la technologie et de l’environnement.
Elle revient sur son parcours de chercheuse en chimie des matériaux et d’entrepreneure pour évoquer son projet à impact.
Comment est née l’idée de créer Stathmos ?
Après un doctorat en chimie des matériaux, j’ai passé 10 ans comme chercheuse, notamment à l’étranger. Je travaillais en Arabie Saoudite lorsque j’ai découvert avec mes collègues les matériaux qui sont à la base de Stathmos.
À mon retour en France, j’ai créé mon équipe de recherche sur la purification de l’air grâce à une bourse MOPGA (Make Our Planet Great Again).
Mais je souhaitais surtout mettre en place des actions qui aient un impact sur le climat, la biodiversité et le bien-être des êtres humains.
Qu’est-ce qui te fait vibrer chaque jour dans ton projet ?
Je cherche une solution concrète à un problème environnemental majeur. En associant mes compétences de chimiste au déploiement d’un projet innovant, j’espère apporter ma pierre à l’édifice. Le produit que je développe a une finalité très précise.
Il doit répondre aux problématiques de changement climatique avec de vraies actions dont les effets seront mesurables à court et moyen termes.
En quoi consiste la solution que tu développes ?
Mon approche, basée sur des matériaux brevetés, garantit une capture efficace du CO2 avec une faible demande énergétique et un réel procédé écologique.
L’objectif des containers est de produire du CO2 vert extrait de l’air pour qu’il puisse être ensuite utilisé par les consommateurs industriels de CO2 ou qu’il soit stocké de façon permanente dans les sous-sols géologiques par exemple. Notre mission est donc de décarboner l’atmosphère pour contribuer à un futur durable.
Depuis la création de ta start-up en août 2023, à quels défis fais-tu face ?
Chaque jour est un nouveau défi ! D’autant plus quand on est une femme dans le milieu de la deeptech (entreprises qui développent des projets à fort contenu technologique et innovants sur le long terme).
La recherche de financements est un sacré challenge ! Je rencontre des difficultés pour lever des fonds et je sens que l’on a du mal à me faire confiance. Il faut aussi prouver que notre technologie est pertinente. Les USA, le Canada et la Suisse ont été pionniers avant nous.
Depuis 2018, cette technologie se développe en Europe. Par ailleurs, je fais également face à des problèmes de recrutement de talents aux profils internationaux.
La start-up est implantée au Mans dans la Sarthe. Quels sont les atouts de ton territoire en termes d’entrepreneuriat ?
Depuis décembre 2023, Stathmos est incubée par Le Mans Innovation. Notre start-up bénéficie aussi de la proximité des institutions, comme Bpifrance (Banque Publique d’Investissement), par exemple. Nous avons également accès à des aides régionales et municipales, puisque nous sommes moins nombreux·ses sur ce territoire à porter des projets en deeptech.
Malgré tous ces soutiens, il est difficile de trouver de l’appui financier tant que l’on n’a pas atteint un certain niveau de maturité. Pour trouver des financements conséquents à la hauteur de nos besoins, il faut arriver au stade du procédé industriel et proposer un produit concret.
Tu as remporté dernièrement plusieurs prix « 101 Femmes de Matignon » et la sélection 2024 « 40 Femmes Forbes » : c’est une belle reconnaissance, n’est-ce pas ?
En effet, c’est un immense honneur et une joie de voir que mon projet retient l’attention ! La participation à ces concours m’a beaucoup apporté d’un point de vue humain.
Elle m’a permis de développer mon réseau et de gagner en visibilité. C’est aussi une belle victoire personnelle, une preuve que l’on peut réussir !
De quels réseaux fais-tu partie et quel rôle jouent-ils dans le développement de ta start-up ?
Je fais partie de l’AFEN (Association française pour les émissions négatives) et du réseau Initiative Sarthe.
Les réseaux sont essentiels pour rencontrer des partenaires, des sous-traitants et aussi pour échanger et avoir un autre point de vue sur son entreprise.
Quel message aimerais-tu transmettre à celles qui veulent entreprendre ?
Entourez-vous de personnes qui vous soutiennent ! C’est important d’être encouragée par la personne avec qui on vit au quotidien.
Restez toujours ouverte et prête à sortir de votre zone de confort. L’entrepreneuriat est une voie difficile et il faut beaucoup de courage et de volonté pour surmonter les difficultés. Mais, heureusement, il y a aussi de belles victoires !
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