Provence-Alpes-Côte-d'Azur
Charlotte Semeli
Fondatrice de L’épicerie Par Charlotte, Roquefort-la-Bédoule

L’échec, c’est aussi ce qui fait grandir

Portrait complet de Charlotte Semeli

  Provence-Alpes-Côte-d'Azur
Charlotte Semeli
Fondatrice de L’épicerie Par CharlotteRoquefort-la-Bédoule

L’échec, c’est aussi ce qui fait grandir

portrait d'entrepreneureL’épicerie « Par Charlotte » : vers un nouveau mode de consommation

À Roquefort-la-Bédoule, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Charlotte Semeli a créé son épicerie « vrac » pour donner un nouveau souffle aux modes de consommation.

Après vingt ans dans une grande entreprise agroalimentaire, l’appel de l’entrepreneuriat s’est fait sentir. Aujourd’hui, elle est épanouie, aux commandes de son entreprise à mission qui respecte ses valeurs.

 

 

Peux-tu présenter ton commerce en quelques mots ?

 

Je l’ai appelée « L’épicerie Par Charlotte » car je voulais que ce soit simple ; la simplicité et l’authenticité sont les deux mots qui me représentent le mieux.

Dans mon épicerie, je vends des produits alimentaires locaux et je propose du « vrac » pour lutter contre le gaspillage et améliorer notre empreinte carbone.

 

Quel a été le déclic pour créer ton entreprise ? 

 

En 2018, une émission à la télévision m’a interpellée, il y était question d’un couple qui s’était lancé dans le « vrac ». J’ai adhéré au Réseau Vrac et Réemploi, avec lequel j’ai suivi une formation de deux jours, intitulée « Comment monter son épicerie « vrac » ? ».

Je me suis dit : « Voilà ce que je veux faire ! », mais je ne suis pas passée tout de suite à l’action. À ce moment-là, j’occupais un poste dans l’import-export à Pernod Ricard, où j’étais responsable de la gestion des stocks et des équipes.

J’ai vraiment grandi dans cette entreprise où je suis entrée comme employée intérimaire, à la logistique, et où je suis restée seize ans. Je ne me sentais pas prête à quitter mes responsabilités, mais l’émission m’avait fait évoluer dans ma manière de consommer, j’avais commencé à inculquer le « vrac » à mes filles.

Plus tard, il y a eu plusieurs changements dans ma vie dont une réorganisation dans le service où je travaillais et je n’ai plus trouvé de sens à mes tâches. J’ai fini par faire un burn-out. C’est là C’est à ce moment-là que j’ai eu envie de lancer l’épicerie.

 

portrait d'entrepreneureComment s’est déroulée la création de cette entreprise ? 

 

Je voulais avoir un bagage solide donc en 2022, j’ai passé quatre mois à l’Institut Régional des Chefs d’Entreprise (IRCE) où j’ai découvert les entreprises à mission et la démarche RSE – Responsabilité sociétale des entreprises.

Étant donné que je souhaitais une épicerie « Zéro Déchet », je me suis tout de suite identifiée aux entreprises à mission qui doivent poursuivre des objectifs environnementaux, sociaux et sociétaux. J’ai créé une SARL fin 2023 avec, dans les statuts, inscrits les 3 R : réduire, recycler, réemployer.

 

 

Pourquoi t’es-tu tournée vers cette démarche RSE ?

 

C’était une évidence de me tourner vers la RSE. Je voulais travailler avec des producteur·rice·s de proximité, avec ces entités qui sont souvent familiales, car je souhaitais favoriser le circuit court et j’avais envie de collaborer avec des passionné·e·s de leurs métiers, de leurs produits. 

 

 

Quels bénéfices en retires-tu ?

 

 

Tout d’abord, je suis fière d’avoir créé une entreprise à mission et de représenter cette démarche d’acheter local et en « vrac », car ça qui amène à consommer autrement.

Il y a une prise de conscience chez beaucoup de personnes et à l’épicerie, je guide les gens dans cette nouvelle manière d’acheter, j’aime expliquer comment fonctionne ces modes de consommation que représentent le « vrac » et le circuit-court.

 

portrait d'entrepreneure

 

Qu’aurais-tu voulu savoir avant de te lancer ?

 

J’aurais aimé être préparée à la difficulté de trouver le lieu qui réunit les trois critères : l’emplacement, la visibilité et le parking.

J’ai pris le temps qu’il fallait, un an et demi, pour trouver le bon local, j’aurais aimé être plus au courant de la partie administrative, faire le lien entre les différentes entités n’a pas été de tout repos pour la jeune entrepreneure que j’étais.

 

 

Comment as-tu dépassé ces difficultés ?

 

J’ai été très entourée par ma famille, mes filles ont compris que j’avais moins de disponibilité pour elles. Mon conjoint occupait un poste fixe et moi, je partais vers l’inconnu ! Au début, ça fait peur.

Dans un deuxième temps, l’inconnu est justement ce qui est excitant, surprenant, mais ce n’est pas simple de parvenir à le transposer en positif.

 

 

Qu’est-ce qui te passionne dans l’entrepreneuriat ?

J’aime l’aventure humaine, car dans mon travail, j’avais perdu le contact.

Aujourd’hui, grâce aux différents réseaux professionnels, il y a beaucoup d’échanges et je sais que je ne suis pas seule, donc je me sens très épanouie dans ce nouveau rôle !

 

portrait d'entrepreneure

 

Qu’est-ce que t’a apporté la région PACA dans la création de ton épicerie ?

Je fais partie du réseau Initiative PACI (Pays d’Aubagne La Ciotat Initiative), je suis membre de Femmes des Territoires, où on s’épaule les unes les autres, on écoute les difficultés de chacune, etc.

Ces réseaux professionnels me permettent de participer à des ateliers, ça m’a offert la possibilité de communiquer, de parler de mon projet, avant même qu’il existe, ce qui est très important.

Je ne veux pas cependant m’éparpiller dans trop d’organismes donc je n’ai pas été suivie par la Chambre de Commerce et d’Industrie, par exemple.

 

 

Que veux-tu dire aux femmes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat ?

 

L’inconnu, dans la vie, c’est vraiment un plus.

Si vous portez votre projet dans les tripes, allez-y, il faut bien vous entourer et vous lancer ! L’échec, c’est aussi ce qui fait grandir.


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Un portrait rédigé par Cécile Gavlak
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