Il suffit parfois de prendre conscience que c’est possible.
Il suffit parfois de prendre conscience que c’est possible.
La passion pour l’humain et la photographie par Diane Sevrin
Capter l’authenticité d’une personne pour en faire un cliché mémorable : c’est la mission de Diane Sevrin, photographe à Lyon. Si elle place l’humain au cœur de son approche, c’est parce qu’elle considère son activité plus comme un accompagnement qu’une simple prestation.
Membre de l’antenne de Femmes des Territoires de Lyon, Diane Sevrin est aussi l’autrice du livre 52 Femmes entrepreneuses. La signature d’un engagement pour mettre en lumière des parcours inspirants à travers les portraits de 52 cheffes d’entreprises.
Comment es-tu devenue photographe professionnelle ?
J’ai toujours fait de la photo, même enfant. Mais pour mes proches, on ne pouvait pas en faire un vrai métier ! J’ai donc suivi un cursus d’ingénieure en télécommunications, ce qui rassurait mes parents.
En devenant maman en 2019, j’ai pris conscience de plusieurs choses. Je voulais transmettre à ma fille ce qui me semblait essentiel : « Sois épanouie dans ta vie professionnelle ! ». Sauf que je ne l’appliquais pas à moi-même !
J’avais perdu le sens de mon métier. Je me suis donc lancée dans la photographie pour éradiquer cette dissonance cognitive.
Quelle est la particularité de ton approche ?
J’ai une approche centrée sur l’humain. J’accueille mes client·e·s en toute authenticité et je ne saurais pas créer de bons clichés sans tisser du lien.
Grâce à une écoute active, je leur offre un espace secure dans lequel ils·elles se sentent totalement en confiance. Je m’appuie sur mon savoir-faire de doula* pour colorer ma pratique de photographe.
Qu’est-ce qui te fait vibrer dans ton activité au quotidien ?
Ce sont les rencontres qui me font vibrer ! Je trouve passionnant de découvrir ce qui a amené une personne à se faire photographier.
J’aime partager cet instant précis dans son chemin de vie. J’adore créer des images authentiques qui transmettent l’énergie d’un moment ou d’une personne telle qu’elle est.
La voie de l’entrepreneuriat s’est-elle imposée lors de ta reconversion ?
Oui, tout à fait ! L’entrepreneuriat m’est apparu comme une évidence pour plusieurs raisons. D’une part, il y a peu de postes en salariat dans le monde de la photographie. Et d’autre part, l’entrepreneuriat me laisse libre d’adapter mon approche.
Je prends le temps d’accueillir mes client·e·s pour qu’ils·elles se sentent à l’aise et pour tisser un lien humain. C’est ma manière de leur proposer des images uniques qui font sens dans leur histoire, qu’elle soit professionnelle ou personnelle.
Quels défis as-tu relevés depuis que tu es entrepreneure ?
La vie d’entrepreneure est jalonnée de défis ! Le premier a été de trouver l’énergie et le temps de développer mon projet d’entreprise au moment même de donner vie à mon second enfant. J’ai connu des périodes de grossesse et de post-partum musclées !
Par ailleurs, j’ai fait le choix de rejoindre une Coopérative d’Activité et d’Emploi qui porte mon activité de photographe. Le véritable challenge a été d’arriver à me créer une trésorerie suffisante pour pouvoir me verser un salaire décent chaque mois malgré les baisses d’activité ponctuelles.
Actuellement, je fais face à un autre défi : définir les contours précis de mon identité et de ma singularité afin de me différencier dans mon approche. C’est un travail de fond indispensable pour résonner auprès de mes prospects et améliorer ma communication.
Tu as lancé une campagne de crowdfunding pour publier ton livre « 52 Femmes Entrepreneuses ». Comment est né ce projet ?
Le monde de l’entrepreneuriat reste assez masculin et j’ai voulu l’envisager sous un autre angle. J’ai eu envie de mettre en lumière les parcours inspirants de femmes qui ont osé entreprendre.
Ce livre, c’est surtout l’occasion pour moi d’offrir à ma fille une vision concrète et réaliste de l’entrepreneuriat. J’aimerais qu’elle se fasse sa propre idée, sans mes filtres ni mes doutes.
Avec cet ouvrage, je cherche aussi à démolir mes croyances limitantes. Je m’autorise à oser dépasser mes peurs et à accomplir un projet qui me tient à cœur !
C’est un challenge ambitieux qui a tout son sens.
Ces témoignages s’adressent à toutes les femmes, peu importe leur couleur, leur histoire, leur vie de famille et leurs difficultés. Ils montrent que l’on peut entreprendre, même si on est porteuse de handicap ou si l’on envisage d’avoir un enfant, par exemple. Chaque portrait démonte méthodiquement les freins que les femmes se mettent pour entreprendre.
Tu fais partie de l’antenne de Lyon de Femmes des Territoires. Que t’apporte ta participation aux rencontres du réseau ?
J’ai découvert le réseau grâce à sa co-coordinatrice Marine Gambier. Chaque atelier me rebooste ! J’y ai fait de belles rencontres, des femmes passionnées et passionnantes.
Le contenu des ateliers est toujours très riche, quelle que soit la thématique : la confiance en soi ou l’équilibre vie pro-vie perso, par exemple. C’est un temps que je m’accorde pour cheminer dans mon parcours d’entrepreneure.
Qu’aimerais-tu dire aux femmes qui se lancent dans l’entrepreneuriat ?
« Faites de votre vie un rêve et d’un rêve une réalité ». En rencontrant ces entrepreneures pour mon livre, j’ai vu des femmes oser et cela m’a fait grandir. Le champ des possibles s’est ouvert à moi ! J’espère que, grâce à ces témoignages, d’autres femmes verront leur horizon s’ouvrir.
Enfin, entourez-vous ! Ensemble, on va plus loin ! Ne restez pas seule et rejoignez un réseau comme Femmes des Territoires. Je suis convaincue qu’on ne naît pas entrepreneure, on le devient. En offrant des modèles inspirants et accessibles aux femmes, j’ose croire que d’autres se lanceront dans l’aventure entrepreneuriale.
Il suffit parfois de prendre conscience que c’est possible.
Crédit photo: Amelie Reboul
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