J’ai décidé de bouleverser mon quotidien ! Je ne voulais pas regretter toute ma vie.
J’ai décidé de bouleverser mon quotidien ! Je ne voulais pas regretter toute ma vie.
Pour entreprendre, il ne faut pas attendre d’être portée par d’autres !
Rosine Bassene travaille depuis plus de vingt ans dans le secteur de l’insertion professionnelle et de l’inclusion de personnes en situation de handicap ou éloignées de l’emploi. Bordelaise d’origine, elle vit à Thiais, commune du Val-de-Marne de 30 800 habitant·es.
L’énergie débordante de cette hyperactive enjouée est contagieuse. À 45 ans, mère de trois enfants, Rosine s’épanouit aujourd’hui dans l’entrepreneuriat.
Ses trois secrets : sa pugnacité, sa créativité et son réseau.
Rosine, pouvez-vous résumer les points forts de votre parcours ?
Le fil conducteur, chez moi, c’est vraiment l’accompagnement des publics. Mais dans les différents postes que j’ai occupés, il manquait toujours quelque chose.
À l’Établissement pour l’insertion dans l’emploi (EPIDE), j’ai travaillé avec des jeunes déscolarisé·es. Je réalisais des actions pour mettre en lien les jeunes et les entreprises. Puis, j’ai eu envie de me confronter à d’autres publics, pour continuer à apprendre.
Je me suis formée à la question du handicap. J’ai fait ça pendant un an. Mais il me manquait la pluralité des publics : les demandeurs·ses d’emploi de longue durée, les mères isolées, les bénéficiaires de minima sociaux. J’ai donc ensuite travaillé dans une entreprise d’insertion.
Là, ma créativité était en surchauffe, j’avais beaucoup d’autonomie. Sans m’en rendre compte, dans ce dernier poste comme salariée, je me préparais à ouvrir mon organisme en réalisant des actions, et en les évaluant.
Et quel a été le déclic pour vous diriger sur le chemin de l’entrepreneuriat ?
J’ai toujours voulu avoir ma structure. Et puis il y a eu le cap fatidique des 40 ans (rire), avec la pandémie en toile de fond. Ça a remis beaucoup de choses à plat. À ce moment-là, j’avais un poste de directrice dans une entreprise de travail d’insertion, avec un salaire correct, un véhicule professionnel.
Bref, tout était tranquille. Et j’ai décidé de bouleverser mon quotidien ! Je ne voulais pas regretter toute ma vie. Je sentais que j’avais accumulé un capital de confiance suffisant. Donc j’ai sécurisé l’aspect financier pour ne pas embarquer ma famille dans le risque que je prenais. Et je me suis lancée.
Comment s’est passée la création de votre entreprise ?
J’ai d’abord créé une structure avec quelqu’un d’autre. Mais j’ai vite eu l’impression de me retrouver de nouveau dans le salariat. Il y avait trop de compromis, de concessions à faire.
Donc en juillet 2021, j’ai lancé mon activité en tant que freelance. Puis en octobre 2022, j’ai créé une Société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU), qui s’appelle « Carrières et Transitions ». Il s’agit d’un organisme de formation qui fait du conseil et du recrutement. Nous sommes spécialisées dans l’insertion et l’inclusion des publics dits « fragilisés ».
C’est vraiment mon empreinte. Nous faisons en particulier de la formation de conseiller·ères en insertion professionnelle. Je suis la seule salariée mais je travaille avec des alternant·es et des stagiaires.
Quel est le public cible de votre entreprise ?
Nous visons l’excellence pour toutes et tous.
J’ai deux cibles majoritaires : les apprenant·es sur les métiers de l’insertion professionnelle, d’une part, et les structures d’insertion, comme Pôle Emploi ou les missions locales, d’autre part. Je fais aussi des bilans de compétences et des validations des acquis de l’expérience (VAE).
Accompagnement des personnes ou des entreprises, formation, coaching… Qu’est-ce quivous passionne le plus dans votre activité ?
L’un ne va pas sans l’autre. Si je veux accompagner les apprenant·es correctement, il faut que je sois en lien avec les entreprises pour pouvoir comprendre comment elles évoluent.
Je peux ensuite mettre en relation les personnes et les structures. Ça me permet d’identifier les besoins de l’entreprise pour proposer des solutions innovantes. En particulier les structures d’insertion, car la raison d’être de mon organisme, c’est l’accompagnement des publics dits « fragilisés ».
Je ne peux pas me déconnecter de ce monde-là. Je m’épanouis grâce à ce public. On construit ensemble. Je dis souvent que je n’aide personne, mais que j’accompagne. Ce milieu m’enrichit, me nourrit. C’est une ouverture d’esprit au quotidien. Voici ma philosophie.
L’antenne Femmes des Territoires de Thiais a été inaugurée en 2023 et 40 personnes sont venues.
Pourquoi avez-vous choisi de devenir coordinatrice ?
Lorsque j’ai connu Femmes des Territoires, ça a été une évidence. Je me suis totalement reconnue dans les valeurs de bienveillance, de sororité, de partage.
J’aime l’esprit : on apprend chacune les unes des autres. Il n’y avait pas d’antenne dans le Val-de-Marne. Donc je me suis renseignée sur les responsabilités de coordinatrice et je me suis proposée.
Sans prétention, j’ai l’impression que ce rôle de coordinatrice est fait pour moi. Je me sens valorisée pendant mes interventions, lorsque j’explique ce qui fonctionne dans mon entreprise. Quand on se lance dans l’entrepreneuriat, on est seule. Femmes des Territoires apporte des outils supplémentaires et propulse le réseau.
Selon vous, quel est l’ingrédient le plus important pour réussir à entreprendre en tant que femme ?
S’écouter et ne pas attendre d’être portée par d’autres. Si on souhaite être entourée, il faut des réseaux comme Femmes des Territoires.
Je ne regrette vraiment pas d’avoir intégré ce réseau. J’y trouve mon compte. Grâce à la bienveillance des coordinatrices, la confiance en soi est multipliée par dix !
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