L’Armoire Générale de Candice Logereau : la seconde vie des vêtements et accessoires pour femmes au Mans

Un showroom pour vendre et acheter ses vêtements en plein centre ville du Mans : c’est le projet lancé avec passion par Candice Logereau en 2021.

Soutenue par les institutions mancelles, elle a réussi à développer son concept-store pour en faire un lieu de shopping de seconde main pour les femmes.

L’Armoire Générale met en avant un choix de vêtements de marques, de moyenne à haute gamme, et promeut un mode de vente écoresponsable.

Quel est votre parcours professionnel et comment est née l’Armoire Générale ?

J’ai fait mes premiers pas dans la vente de prêt-à-porter en 2008 après un début de carrière dans le juridique. Je suis devenue responsable de boutiques pendant 10 ans à Paris, puis à Londres.

De retour en France, j’ai été gestionnaire de copropriétés. Lors du premier confinement, je me suis mise à trier et à vendre mes vêtements ainsi que ceux de mes proches sur des applications en ligne.

L’achat de seconde main n’en était qu’à ses balbutiements, d’où l’idée de créer ma propre entreprise. Le fait de me lancer à ce moment-là m’a beaucoup aidée.

L’Armoire Générale est née car je souhaitais retrouver un métier avec du contact humain.

Comment avez-vous concrétisé ce projet entrepreneurial ?

Mancelle d’origine, j’avais à cœur de m’installer dans ma ville. Je voulais aussi donner vie à mon projet qui allie le contact humain et la liberté d’entreprendre sans les contraintes habituelles du commerce de la mode.

Au départ, j’ai commencé par vendre les vêtements à mon domicile sur rendez-vous. Très rapidement, j’ai décidé de créer un showroom ouvert quelques jours par semaine pour mettre en vente des vêtements et accessoires féminins de seconde main.

J’ai eu la chance de bénéficier d’un accompagnement de la CCI et de la BGE du Mans pour affiner mon projet fin 2020. Cela m’a permis de le concrétiser assez vite ! Ce parcours de 6 semaines m’a aidée à poser les bases du projet et à le faire sortir de terre.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées depuis la création de votre entreprise ?

La principale difficulté est que l’Armoire Générale n’a pas pignon sur rue et se situe à l’étage d’un immeuble. Mon showroom n’était pas assez visible.

Au bout de quelques mois, j’ai senti l’envie de développer encore plus mon entreprise. J’ai alors décidé de choisir un commerce de seconde main d’objets pour occuper le local du rez-de-chaussée.

Aujourd’hui, les client·e·s de ce commerce sont aussi mes client·e·s. Nous avons créé une sorte de concept-store de la seconde main dans un même lieu.

Quels leviers d’action avez-vous mis en place pour surmonter les difficultés ?

L’accompagnement avec la CCI et la BGE m’a permis de mettre le pied à l’étrier, m’a rassurée et donné confiance.

D’un autre côté, quand je rencontre des difficultés, je n’ai aucun mal à demander de l’aide si j’en ressens le besoin.

 

C’est une force ! Je me suis donc entourée de professionnel·le·s compétent·e·s dans les domaines où je me sentais plus faible : la comptabilité ou la stratégie, par exemple.

Quels sont les atouts de la Sarthe en termes d’entrepreneuriat ?

C’est un département très dynamique qui œuvre pour développer l’entrepreneuriat des femmes. Depuis la crise sanitaire, beaucoup d’entreprises ont vu le jour et la Sarthe les met à l’honneur.

La ville du Mans organise des soirées pour les entrepreneures : c’est le lieu pour faire des rencontres, créer des partenariats et faire découvrir son activité.

Nous avons aussi la chance d’être soutenues par la presse locale qui met en avant les entrepreneures du département : Ouest France, Le Maine Libre, France Bleue Maine, Le Mans ma Ville et LMtv Sarthe. La CCI et Le Mans Développement ont aussi créé le prix de la Startupeuse Mancelle pour encourager les entrepreneures sarthoises innovantes.

Nous avons donc la chance d’évoluer dans un écosystème très favorable !

Quels rôles jouent les réseaux d’entrepreneures dans le développement de votre activité ?

Les réseaux d’entrepreneures apportent un vrai soutien dont on a besoin quand on se lance.

On peut échanger sur nos problématiques et on y trouve beaucoup d’écoute. Je fais partie du réseau Bouge ta Boîte qui me permet de trouver des réponses au niveau stratégique et entrepreneurial. Quand on a un coup de mou et que l’on est face à un point bloquant, le réseau apporte des solutions par l’entraide.

Qu’aimeriez-vous dire à celles qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Lorsque vous avez une idée qui vous anime, lancez-vous même si vous ne vous sentez pas prête ou à la hauteur.

 

L’expérience ne pourra être que positive et enrichissante. Finalement, même si tout n’est pas parfait au départ, on se rend compte que le projet s’affine au fur et à mesure. L’entrepreneure ne cesse de grandir avec son entreprise !

Un portrait réalisé avec le soutien de Bpifrance, Région Pays de la Loire et Préfet de la région Pays de la Loire