Nouvelle-Aquitaine
Alexandra Bily
Consultante chez Alexandra Bily Conseil, Saint-Jean-de-Luz

Femmes des Territoires a été ma révélation !

Portrait complet de Alexandra Bily

  Nouvelle-Aquitaine
Alexandra Bily
Consultante chez Alexandra Bily ConseilSaint-Jean-de-Luz

Femmes des Territoires a été ma révélation !

« Les femmes doivent prendre leur vie professionnelle en main et ne pas attendre que les hommes leur fassent de la place »

 

Après vingt-sept ans au sein de l’entreprise Decathlon, Alexandra Bily a passé le cap de l’entrepreneuriat. À 51 ans, elle s’engage, armée de son savoir-faire et confiante, dans cette voie. Mais le chemin n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. De son implication pour Femmes des Territoires à son travail de consultante pour des bilans de compétences et des formations, elle nous raconte tout.

 

Tout d’abord, Alexandra Bily, pouvez-vous résumer votre parcours ?

 

Je suis née à Lille, d’un père ch’ti et d’une mère italienne, où j’ai grandi avec mes deux sœurs. Je suis diplômée de l’EDHEC – École des hautes études commerciales – de Lille et d’un Master en Finance d’entreprise. Après une première expérience professionnelle dans la finance à la sortie d’école, j’ai pris une autre voie. Je suis entrée chez Decathlon en tant que responsable de production des maillots de bain où je m’occupais d’un panel de sous-traitants. Puis, j’ai changé de poste pour travailler dans le secteur des ressources humaines en tant que cheffe de projet formation et responsable de la pédagogie au niveau international. Je connaissais déjà ce secteur, car, dès ma première année chez Decathlon, j’ai été formatrice à l’interne. C’est vraiment mon fil rouge ! J’ai toujours adoré ça.

 

En parallèle, vous avez mené votre vie de mère de cinq garçons…

 

Oui, et j’ai pu observer leur parcours et leurs mécanismes d’apprentissage complètement différents, ce qui a accru ma curiosité pour le développement personnel. Mon parcours professionnel s’est poursuivi dans une double expertise : celle des métiers de la « supply chain » et celle des formations de formateurs·rices en interne au niveau international. Les rencontres que j’y ai faites m’ont énormément fait progresser. Durant mes quatre dernières années chez Decathlon, j’ai aussi été référente Égalité hommes-femmes. Je crois une chose : les femmes doivent prendre leur vie professionnelle en main et ne doivent pas attendre que les hommes leur fassent de la place.

 

Après vingt-sept ans dans la grande distribution, pourquoi souhaitiez-vous créer votre activité ?

 

Mon métier me passionnait et j’étais reconnue… C’est un événement dans le privé qui a déclenché mon envie de me réaliser autrement. Début 2020, l’un de mes fils a été diagnostiqué d’un lymphome de Hodgkin. En parallèle, je bossais comme une dingue et avais peu de temps pour prendre du recul. Après sa rémission, certaines valeurs sont devenues vitales pour moi.
Des choses que j’acceptais jusque-là dans mon travail sont devenues inacceptables. S’en est suivi un long burn-out de six mois. Après ça, j’ai décidé de quitter cette entreprise à laquelle j’étais très attachée, mais où je ne pouvais pas me réaliser pleinement. Mon mari et mes enfants m’ont dit qu’il était temps que je devienne la priorité de ma vie. Et je les ai écoutés.

 

 

Comment s’est passé ce saut dans le vide ?

 

Ça a été un long cheminement. L’appel de l’entrepreneuriat venait contredire ma stabilité et mon besoin de sécurité financière. Et, chez moi, ces valeurs comptent beaucoup. Il y avait donc un risque à prendre. Je me suis faite accompagner par une coach – qui me suit d’ailleurs encore aujourd’hui. La supervision a toujours été dans mon ADN. Je sais, par mon parcours de vie, que c’est essentiel de se faire accompagner. Moi qui aime aller vite, j’ai dû apprendre à ralentir, à progresser par petits pas.

 

À partir de cette prise de conscience, quel a été le déclic pour vous lancer ?

 

J’ai déménagé du Nord à Saint-Jean-de-Luz, en Nouvelle-Aquitaine. C’était un projet de longue date avec mon mari. Mais je connaissais le marché : retourner dans le salariat serait compliqué, il fallait trouver autre chose. Fin 2022, j’ai assisté à une master class sur l’entrepreneuriat au féminin. C’est là que j’ai découvert Femmes des Territoires. Ça a été ma révélation ! J’ai entendu des femmes qui faisaient part de leurs difficultés et de la force qu’elles avaient trouvée.

 

Femmes des Territoires était exactement ce dont j’avais besoin.

Et, comme il n’y avait pas d’antenne à Saint-Jean-de-Luz, je me suis dit qu’il fallait la créer. Je savais que je ne devais pas attendre qu’on le fasse pour moi.

 

Vous êtes alors devenue coordinatrice bénévole de l’antenne. Pourquoi avoir choisi d’assumer ce rôle ?

 

Ça s’est vraiment décidé en même temps que la création de mon activité professionnelle. Dans mon parcours, j’avais acquis les compétences nécessaires pour devenir coordinatrice : entretenir des réseaux, avoir du leadership, planifi er, organiser des ateliers de montée en compétences, etc. Donc j’ai décidé de lancer l’antenne, et les choses se sont enchaînées. Des ailes me sont poussées pour certaines actions, nouvelles pour moi : démarcher les mairies, contacter la presse… Le fait d’agir pour une cause externe, Femmes des Territoires, changeait complètement mon approche. Ça m’a permis d’oser plus, car je me sentais légitime.

 

 

Aujourd’hui, comment s’organise votre quotidien entre votre profession et Femmes des Territoires ?

 

Mon temps est réparti à 50% entre les deux. Mais je travaille beaucoup ! Dans mon activité de consultante, je me suis formée aux bilans de compétences. J’ai aussi la certifi cation Qualiopi. En parallèle, le rôle de coordinatrice à Femmes des Territoires est un moyen de tester des ateliers pour mon activité, de développer mes capacités. Cette place m’apporte aussi de la visibilité. Je ne m’y attendais pas. Dès les premiers ateliers, cet été, nous étions 50. Désormais, nous comptons 58 membres, il y a un vrai besoin. Grâce à Femmes des Territoires, je fais des rencontres formidables. Je souhaite mettre en valeur les talents féminins de ma région. Ma prochaine étape est de mettre en place une co-coordination. Car mon activité démarre et j’ai besoin de temps pour la développer.

 

L’une des rencontres que vous avez programmées au sein de l’antenne s’intitulait « Les clés de la réussite ». Quelles clés pouvez-vous donner à celles qui se lancent dans l’entrepreneuriat ?

 

Il ne faut pas s’isoler. C’est essentiel d’être entourée. Si le bon accompagnement n’existe pas autour de soi, il faut aller le chercher. Femmes des Territoires répond à ce besoin. Ensuite, c’est important d’écrire son projet de façon claire et détaillée, de défi nir les étapes et de les prioriser. Beaucoup de personnes font marche arrière parce qu’elles ne clarifi ent pas assez leur idée et la faisabilité. Ne pas hésiter à demander des feed-back est également important. Je suis une inconditionnelle de l’intelligence collective.

 

Dernière question : vous êtes peintre amatrice. Qu’est-ce que ça vous apporte ?

 

Cette passion a toujours été présente dans ma vie et m’aide à trouver la sérénité. J’utilise la peinture à l’huile et des pastels, je peins souvent avec les doigts. Ça me permet de poser mon cerveau, de me libérer de ma charge mentale, de lâcher prise.


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Un portrait rédigé par Cécile Gavlak
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