Vivre de sa passion est un rêve que Nadia JOHNER commence à toucher du doigt. Et cela change tout en termes de motivation et de sentiment d’accomplissement de soi. Comme elle le dit en rigolant, « le Kbis n’est pas encore sec », ce qui ne l’empêche pas d’avoir déjà mille choses à faire au quotidien. Bref, la vie d’entrepreneure dont elle rêvait.

« Certains chantent, d’autres font du sport ; moi j’écris ! »

D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, Nadia a toujours écrit.

Écrire l’aide à évacuer et à s’apaiser. C’est un cocon dans lequel elle aime se retrouver. Laisser ainsi libre cours à son imagination sur le papier lui permet de s’évader, de voyager même. Et pourtant, ce n’est pas dans cette direction que s’oriente la première partie de sa vie professionnelle.

 J’ai toujours géré mes jobs comme si j’étais à mon compte

Passant du droit au marketing puis à la gestion de l’implantation de relais téléphoniques, Nadia pose finalement ses valises dans le secteur du financement. Pendant 17 ans, elle évolue de commerciale à manager en y mettant toute son énergie. « Je suis une passionnée, je ne sais pas faire les choses à moitié ! »

Les client·es sont satisfait·es, ses équipes lui font confiance … mais sa créativité, qui n’a pas la place de s’exprimer dans ces postes, souffre de rester enfermée dans un moule bien trop étroit pour elle.

C’est alors que l’écriture refait surface : Nadia suit une formation sur deux ans pour écrire un roman. Elle comprendra plus tard qu’elle vient de semer la graine de l’entrepreneuriat dans son esprit.

Faire du business en étant soi-même

L’envie d’entreprendre prenant de plus en plus de place dans son esprit, Nadia découvre le réseau Femmes des Territoires et s’inscrit à un premier atelier. Elle est, alors, convaincue du bien-fondé d’un tel réseau pour les femmes qui se lancent à leur compte et qui se posent toujours mille questions.

Nadia souhaite rejoindre de manière active l’antenne locale d’Aix-en-Provence et propose son aide à la coordinatrice en place. Elles forment, depuis lors, un binôme complémentaire et dynamique pour faire décoller ce territoire.

Il y a une grosse demande des dirigeantes de disposer d’un lieu d’échanges en vraie bienveillance, où on peut venir comme on est sans craindre le jugement, tout en faisant du business !

La posture de Nadia s’aligne progressivement avec ses valeurs, tout comme son projet prend forme petit à petit.

La formation en écriture lui fait découvrir l’univers du copy-writing et du marketing digital, domaines qui allient sa passion pour les mots et sa vie de commerciale. C’est décidé, elle va devenir plume des dirigeants·es !

Le pouvoir d’attraction des mots

Avant de se lancer tête baissée, Nadia profite de son réseau professionnel construit au fil de ses 20 années de commerce. Elle mène une vingtaine d’interviews auprès de de chefs·fes d’entreprise sur leur communication écrite, tant interne qu’externe. Cette recherche sur le terrain lui permet d’affiner son offre et lui apporte, d’ailleurs, son premier contrat !

 Beaucoup se lancent dans un métier qu’ils connaissent et maîtrisent déjà. Pour moi tout était nouveau, j’avais besoin d’éléments de réassurance .

Pour faire taire au maximum le syndrome de l’imposteur, qui pèse sur nombre d’entrepreneures, Nadia s’entoure, se forme et s’informe. Elle sollicite, notamment, une mentor, une paire avec 15 ans d’expérience, et parcourt les réseaux professionnels pour poser des questions. « Quand on crée, on a des certitudes, ce qui nous fait, parfois, passer à côté de l’essentiel … »

Et les questions, justement, font partie de son quotidien professionnel. En tant que plume des dirigeants·es, elle permet aux chefs·fes d’entreprise de se confier, de témoigner de l’ADN de leur activité, pour la traduire avec le plus de transparence possible, autant auprès des équipes qu’auprès des (futurs·es) clients·es.

On trouve nombre de bons orateurs·rices dans les organisations, moins de plumes convaincantes et perspicaces. C’est donc sur cette voie que Nadia accompagne désormais les entreprises : elle utilise avec subtilité le pouvoir d’attraction des mots pour peaufiner leur marque employeur.

En employant les mots et le style de chaque dirigeant·e, elle dépoussière le langage écrit de l’entreprise, traduit l’authenticité et les valeurs de celle-ci, agissant positivement sur sa visibilité et son attractivité. Un véritable atout quand on connaît les difficultés de recrutement de certains·es aujourd’hui !

« Je suis l’esperluette (&) des dirigeants : je mets du lien dans leur communication écrite ! » Un 3e bébé !

Si l’entrepreneuriat se révèle être une évidence pour Nadia, cela ne signifie pas que c’est un long fleuve tranquille pour autant ! Elle a retrouvé la liberté de gérer son temps, son agenda, de laisser s’exprimer sa créativité, mais le poids du stress et des échéances, notamment financières, est bien présent.

Alors, pour rester motivée et engagée au quotidien, Nadia a quelques astuces. Bien sûr, comme elle a toujours papier et stylos à portée de main, elle est une experte en to-do list. « C’est un outil organisationnel indispensable ». Barrer chaque tâche et sous-tâche réalisées lui prouve qu’elle avance, elle prend ainsi conscience de sa productivité. Ce qui est particulièrement bienvenu lorsque le découragement pointe le bout de son nez.

Sortir, marcher, aller à la rencontre d’autres personnes, surtout quand on n’en a pas envie, permettent également de se ressourcer.

  Et, surtout, accepter qu’il y a des jours sans, on reste des humains !

Aujourd’hui, Nadia est fière du chemin parcouru et de celui à parcourir ! Tout faire, tout construire la motive et lui donne un réel sentiment d’accomplissement, tout comme un nouvel accouchement !

Elle ne peut donc que conseiller à toutes les porteuses de projet d’oser !

 Écoutez votre intuition, échangez avec ceux qui vous soutiennent et faites-vous accompagner sur les domaines où vous êtes moins à l’aise

En effet, il existe plusieurs organismes pour donner un élan à votre projet, tous complémentaires avec Femmes des Territoires