S’il est une période primordiale pour le reste de la vie, c’est bien celle des 1000 premiers jours. Alors qu’elle est une véritable phase de construction pour les enfants, elle apporte son lot de questionnements et de doutes aux parents. Un paradoxe qu’a vécu Cécilia Creuzet, au point de développer l’application May.

Entreprendre, ou comment faire sa part de colibri

L’idée de l’application May est née d’un triple constat. Bien avant le Covid, Cécilia et son mari, Antoine, sont témoins de l’engorgement des urgences de l’hôpital et des conséquences néfastes, voire dangereuses, pour tout notre système de santé français.

Or, une partie de cet engorgement est liée à la surreprésentation de deux populations : les personnes âgées et les enfants de moins de 6 ans. Et, dans cette dernière catégorie, beaucoup de cas, pour ne pas dire la majorité, relèvent de la « bobologie » et non pas d’un service d’urgences médicales.

Cécilia et Antoine en viennent à se demander pourquoi les parents se tournent si facilement vers l’hôpital. Il leur suffit de regarder leur propre cas pour identifier deux raisons principales : la période allant de la grossesse aux premiers jours d’école est particulièrement dure pour les parents et la médecine de ville n’a plus le temps de jouer son rôle d’accompagnant du quotidien pour rassurer et aider ces parents en plein doute.

C’est là que le déclic s’opère ! Consciente qu’elle ne pourra pas sauver le système de santé français à elle seule, Cécilia veut tout de même faire sa part et crée une société à missions avec son mari et un troisième associé : l’application May.

May, le meilleur allié pour les (futurs) parents

Il faut le laisser pleurer, il faut allaiter jusqu’à tel âge, il faut accoucher comme ça, il faut le laisser dormir seul, etc. Que vous soyez futurs ou jeunes parents, vous avez certainement entendu ce lot d’injonctions, parfois contradictoires.

Oui mais voilà, comment être certain-e de prendre la bonne décision, comment savoir quand emmener son enfant consulter, à qui s’adresser pour parler de ses doutes quand la famille est souvent éloignée (géographiquement et idéologiquement) et quand le médecin traitant a d’autres priorités ?

Si internet regorge d’informations facilement accessibles, il n’est pas non plus évident d’y faire la part du vrai et du faux. C’est pourquoi Cécilia et son mari ont développé l’application May ; pour que

 Toutes les réponses à vos questions de parents sont désormais dans votre poche !

Cette application mobile vous met en relation avec une équipe de professionnel-les de la santé, sélectionnés pour leur expertise dans leur domaine, accessible 7 jours sur 7 de 8h à 22h. Vous échangez par chat avec une équipe de soins qui vous pose les bonnes questions pour vous rassurer, vous conseiller et vous réorienter sur un parcours de soins si nécessaire.

Au-delà des simples questions de santé, qui représentent 40% des demandes, vous trouverez une réponse personnalisée en matière de grossesse, d’accouchement, d’éducation, d’alimentation, de post-partum, etc.

Les plus de 70 professionnel-les de la santé de l’équipe, ainsi que des expert-es reconnus, réalisent des masterclass, articles, et autres fiches pratiques que vous pouvez consulter à chaque instant pour devenir le parent que vous souhaitez être.

Notre entreprise, c’est notre 3e bébé !

Déjà parents d’un enfant, Antoine et Cécilia ont connu un double heureux événement il y a 3 ans : la naissance de leur second enfant et celle de leur projet professionnel. Alors, quand on lui demande si c’est un avantage ou un inconvénient de travailler en couple, Cécilia répond que c’est tout simplement génial !

Pour elle, c’est synonyme de gain de temps et d’énergie. Pas besoin de s’adapter à son associé que l’on connaît déjà parfaitement, pas besoin de tout expliquer à son conjoint après sa journée, pas besoin de justifier le temps passé à travailler !

Certes, la frontière vie pro / vie perso est plus fine, mais c’est un véritable atout pour permettre à son projet d’avancer bien plus vite et bien plus fort. Cécilia se sent soutenue et comprise et a quelqu’un avec qui partager ses craintes et ses fiertés professionnelles.

 Je serai heureuse dans 10 ans de me dire qu’on l’a fait et qu’on l’a fait ensemble !

Également entourée d’ami-es entrepreneur-es comme elle, Cécilia n’a pas nécessairement ressenti le besoin de participer à des réseaux comme Femmes des Territoires. Un peu sceptique, elle a, néanmoins, rejoint un réseau de femmes entrepreneures et y a trouvé une écoute attentive et des personnalités intéressantes. Cette mixité de points de vue et de parcours permet une prise de recul bienvenue quand on a la tête dans le guidon de son projet !

Accepter une organisation non optimale : la clé de l’organisation !

Comme beaucoup de mamans, Cécilia n’a pas échappé aux critiques et à la culpabilité de ne pas être soit pleinement présente dans son rôle de mère, soit pleinement présente dans son rôle de cheffe d’entreprise.

Elle a finalement compris que, quoi qu’elle fasse, il y aura toujours quelqu’un pour critiquer.

 Alors, le plus important, c’est d’être alignée avec soi-même !

S’il est possible de tout vouloir, il est impossible de tout vouloir en même temps. Si aujourd’hui Cécilia consacre plus de temps à son rôle d’entrepreneure, elle sait que ce n’est que temporaire, que les autres rôles auront leur temps dédié plus tard.

Cette prise de conscience l’a particulièrement aidée à organiser son quotidien et ce fameux équilibre vie pro / vie perso. Désormais, elle privilégie véritablement la qualité des moments passés en famille plutôt que leur quantité, et tout le monde y gagne.

Pour alléger au maximum sa charge mentale, Cécilia est devenue la reine des to-do list ! Tout ce qui doit être fait est nécessairement noté quelque part, de quoi travailler l’esprit léger. Autres astuces : bloquer un créneau le lundi matin pour lancer la semaine, un créneau le vendredi après-midi pour boucler la semaine et une journée de télétravail pour gagner en concentration. Bref, la vie d’entrepreneure est bien rythmée chez Cécilia !

D’ailleurs, elle tient à alerter chacune sur la dure réalité de la vie de cheffe d’entreprise.

 Soyons honnêtes, nous sommes nos pires boss : nous sommes plus dures avec nous-mêmes qu’avec n’importe qui d’autre !

Cécilia conseille, donc, de bien faire le point sur ce à quoi vous avez envie de contribuer, de poser beaucoup de questions à d’autres entrepreneur-es et d’oser ! Il n’y a pas de recette miracle pour lancer sa boîte, mais cela vous procurera d’immenses satisfactions …