Peu importe son handicap, on a du potentiel. Il faut arrêter de mettre les gens dans des cases
Peu importe son handicap, on a du potentiel. Il faut arrêter de mettre les gens dans des cases
Infirmière coordinatrice en oncologie et fondatrice de Mon Carré Doux « Le prendre soin m’a toujours animé. J’aime profondément l’humain. »
Rédiger le portrait de Vanessa, c’est vouloir mettre en valeur une femme forte et résiliente. Une femme dont la vie n’est pas toujours facile, mais qui dévoue son énergie aux autres. Le bien-être de ses patient-es en oncologie, Vanessa en a fait son leitmotiv. Mon Carré Doux est un outil pour améliorer le quotidien des malades et elle n’a aucune envie d’arrêter là le chemin de l’entrepreneuriat.
Bien plus qu’une vocation, un souffle de vie
Depuis petite, Vanessa se tourne constamment vers les autres. Elle aide ses grands-parents, travaille dans une maison de retraite comme job étudiant… C’est donc tout naturellement qu’elle a suivi des études dans le domaine de la santé. L’oncologie est devenue une passion, car les futilités n’y ont pas leur place.
Le-la soignant-e n’aide pas les gens, c’est un échange permanent entre les individus. Dans ce service, seules la simplicité, la sincérité et l’authenticité ont leur place. C’est un service riche et salvateur.
Au fur et à mesure, Vanessa fait son bout de chemin et devient coordinatrice en cancérologie. Elle analyse ainsi la dimension psychosociale, le parcours du malade, les freins qu’il-elle peut rencontrer… C’est à ce moment précis qu’elle se rend compte que la chambre implantable, ce petit boîtier médical qu’on insère sous la peau pour administrer les traitements, est un réel souci chez ses patient-es. Pourtant, il est banalisé par tous et personne n’ose se plaindre. La ceinture de sécurité, les bretelles de sous-vêtements ou encore le port du sac à dos posent problème. Moralement, il représente beaucoup et elle souhaite qu’il ne soit plus un fardeau pour tous ceux et celles qui vivent avec.
Il n’y a pas de petites douleurs. Toute douleur devrait être prise en considération.
Vanessa fait remplir plus de 700 questionnaires dans une clinique de Chambéry et sur les réseaux sociaux. Elle a déjà une solution en tête, mais elle veut être sûre d’un réel besoin. Le constat est flagrant : 65 % des personnes ont répondu ressentir une gêne ou une douleur dans leur quotidien. Il faut agir !
«Avec Mon Carré Doux, ce que j’aime, c’est le lien toujours présent avec les patient-es.»
En tant que coordinatrice, le rôle de Vanessa est d’accompagner les patient-es dans leur processus de guérison, mais surtout de trouver des moyens pour les soulager. Alors qu’elle travaille sur l’inauguration d’un institut du sein à Annecy, elle continue de façonner son projet. Elle fait appel à une couturière pour confectionner des prototypes et les fait tester à ses patient-es. Les résultats ne sont pas concluants, mais Vanessa a d’autres priorités pour le moment.
C’est la vie qui la ramène à s’intéresser à cette problématique. Dans l’impossibilité d’exercer à cause de sa propre santé, elle reprend les rênes et achète une machine à coudre. Progressivement, le prototype final plaît de plus en plus. Elle fait appel à un établissement adapté où des personnes porteuses de handicaps travaillent près de Saint-Étienne. En juin 2022, le coussin est finalisé.
Peu importe son handicap, on a du potentiel. Il faut arrêter de mettre les gens dans des cases.
Durant l’été 2022, Vanessa lance sa campagne de financement participatif. Le résultat est bien au-delà de ses espérances puisque la somme est atteinte à 301 %. C’est la naissance de Mon Carré Doux.
Aujourd’hui, elle gère tout, toute seule. Grâce à l’acquisition d’un prix avec H’up entrepreneurs*, elle obtient une place dans un programme d’accompagnement pour les porteurs-ses de projets. Les problèmes liés à sa maladie restent un frein, mais elle met tout en œuvre pour en faire une force.
« Tout cela est un cheminement. Sans mes opérations, je n’aurai pas eu le temps de me former en tant que coordinatrice. Pour ce projet, c’est pareil. Si je n’avais pas été dans l’incapacité de travailler, je serais peut-être passé à côté. Rien n’arrive par hasard. »
Elle a pris conscience qu’elle avait également sa place dans les portraits de Femmes de Territoires en lisant ceux déjà publiés.
L’entraide est importante. Nous sommes des femmes et nous pouvons entreprendre aussi !
- H’up : association d’intérêt général qui accompagne les entrepreneur-es en situation de handicap pour le succès de leur entreprise, avec une équipe de 400 bénévoles.
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