Une femme doit croire en elle pour ceux qui n’y croient pas, sans avoir peur de se lancer. La confiance en soi s’acquiert.
Une femme doit croire en elle pour ceux qui n’y croient pas, sans avoir peur de se lancer. La confiance en soi s’acquiert.
La mode est la seconde industrie la plus polluante au monde. Les scandales concernant l’exploitation des personnes qui travaillent dans ce secteur, surtout dans les pays en développement, font régulièrement la une des journaux. Alors, comment suivre sa passion pour la mode tout en respectant l’environnement et les droits de l’Homme ? La réponse est évidente pour Chloé Geveaux : s’habiller avec des vêtements de seconde main. Pour partager son choix avec le plus grand nombre, cette jeune entrepreneure originaire du Finistère a créé Rétro Spécial, une marque de vêtements vintage qu’elle chine un par un dans l’Hexagone.
Chloé, comment résumerais-tu ton parcours professionnel ?
Après avoir obtenu ma licence en droit à 21 ans, en 2018, j’ai enchaîné divers jobs alimentaires, jusqu’à arriver à La Belle Folie, un hôtel contemporain de cabanes pour lequel je chinais du mobilier ancien. A 25 ans j’avais envie de travailler pour moi, mais je ne savais pas quoi faire. J’avais une forte passion pour la mode, mais pour moi c’était hors de question de contribuer à polluer la planète avec la seconde industrie la plus polluante au monde. En même temps j’adorais chiner. Avec ces bases, ça a été comme une évidence de créer Retrospecial.
En quoi consiste ton activité de cheffe d’entreprise chez Rétro Spécial ?
Je chine et revends des vêtements vintage pour femme, réalisés entre les années 1960 et 2000. Mais attention : mon activité n’a rien à voir avec les friperies qui achètent en gros des balles de vêtements, sans savoir exactement ce qu’elles contiennent… Toutes les pièces ont une valeur artistique et sont sélectionnées une à une par mes soins chez des particuliers, sur des brocantes ou en ligne.
Comment se déroule ta journée type ?
Je concentre mon travail sur 3 jours et ½ par semaine, du jeudi après-midi au dimanche. D’abord je chine les vêtements : je dois trouver les brocantes, ou les particuliers qui se séparent de leurs habits, m’y rendre, les choisir. Une fois chinés, je les lave et je les reprise. Ensuite, je m’occupe de la vente, en ligne ou en direct. Pour la vente en ligne je fais le shooting, la retouche photo, la création de contenu pour la publication sur des sites spécialisés comme CrushON, Imparfaite ou Vinted Pro. Pour la vente en direct, je prépare le merchandising, je repasse les habits, je crée les étiquettes et je gère la mise en place. Enfin, je fais du networking, en participant aux événements du secteur.
Pour donner plus de chances de réussite à ton entreprise, tu as déménagé à Nantes depuis le Finistère. Comment trouves-tu cette ville d’un point de vue professionnel ?
Nantes est une ville qui bouge et est très attentive aux thématiques liées à l’écologie. Dans mon secteur la concurrence est forte : de plus en plus d’entrepreneur·e·s se lancent, de plus en plus d’événements s’organisent autour du marché de la seconde main. Mais en parallèle cela signifie plus de rencontres, plus d’opportunités d’exposer, de créer des collaborations…
Quel est le plus grand défi professionnel que tu as dû affronter ?
Avoir une double activité. En parallèle de Rétro Spécial, je travaille dans la vente pour un grand magasin de prêt-à-porter féminin, et mon challenge quotidien est de réussir à trouver un équilibre entre ces deux activités, en me motivant pour avancer sur mon projet. Lorsque l’on est seule ça peut être compliqué: il faut se forcer, sans laisser les doutes et les angoisses prendre le dessus.
Pour réussir son aventure entrepreneuriale, de quels atouts doit disposer une femme ?
Une femme doit croire en elle pour ceux qui n’y croient pas, sans avoir peur de se lancer. La confiance en soi s’acquiert.
Quelle est la plus grande différence entre une entrepreneure et un entrepreneur ?
Les femmes osent moins se lancer et voient moins gros. Aussi, il est plus difficile de s’organiser lorsque l’on a des enfants. Les mentalités évoluent néanmoins, et les différences sont moins flagrantes.
Crois-tu au concept de sororité entre entrepreneures ?
Oui, et cela se ressent beaucoup sur le marché de la seconde main ! Il y a une belle entente, de l’entraide, des amitiés qui se nouent, et même des collaborations professionnelles qui voient le jour.
As-tu déjà reçu des coups de pouce ?
Oui, de la part de ma responsable. Elle apprécie mon projet et me soutient, en me facilitant sur mes horaires de travail par exemple. D’ailleurs, travailler avec elle dans la mode me permet d’apprendre des choses que je peux ensuite utiliser pour Rétro Spécial.
Un conseil pour les jeunes entrepreneures de demain ?
Tout d’abord, faire un business plan ! Même si à la louche vous savez que votre projet est rentable, quantifier par exemple lenombre de pièces à vendre pour pouvoir vivre de votre métier vous donne une idée de sa faisabilité et des axes d’amélioration. Je ne l’ai pas fait au début, et c’était une erreur. Ensuite, trouver le bon équilibre entre exigence et trop d’exigences qui deviennent paralysantes. C’est ok de se comparer aux autres et de se remettre en question, mais en étant bienveillante avec soi-même.
Enfin s’entourer, ne pas avoir peur d’aller vers les autres, de demander de l’aide et d’échanger avec des professionnel-les du secteur, car on a beaucoup à apprendre quand on se lance.
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