Une femme peut gérer sa famille, son entreprise et s’accorder du temps pour soi
Une femme peut gérer sa famille, son entreprise et s’accorder du temps pour soi
L’engagement d’une vie
C’est en Touraine qu’a grandi Élise, co-fondatrice de BoxEaty. Même si l’environnement n’était pas encore au coeur des conversations, ses parents ont toujours été soucieux de la planète et elle a hérité de cette conscience écologique dès son plus jeune âge. Néanmoins, le déclic se fait à son arrivée à Bordeaux lorsqu’elle rejoint l’association Surfrider Foundation. Ces bénévoles sont majoritairement des surfeurs qui, lors de leurs sessions de glisse, en profitent pour ramasser les déchets dans l’océan. Elle les aide sur le terrain, mais se charge également de la communication sur les réseaux sociaux pour sensibiliser le grand public à la cause.
En 2018, elle fait la rencontre de David dans l’association. Leurs passions communes les entraînent à échanger sur un projet de celui-ci. Ils souhaitent monter un concept de consigne avec un autre associé, Yann. Ils viennent d’être acceptés au sein d’un incubateur bordelais, Atis, qui est lié à tous les projets d’économie circulaire et solidaire. Ni une ni deux, Élise n’a plus qu’une idée en tête : s’investir dans le projet. À ce moment-là, elle travaille en tant que cheffe de projet et acheteur dans les jeux vidéos dans une société française à la renommée internationale.
C’est formateur, intéressant, mais elle souhaite donner un sens à sa carrière en y ajoutant un impact environnemental. Un déjeuner, des heures de discussion et le feeling passe parfaitement entre ces trois jeunes gens. Pendant 6 mois, elle planche soirs et week-ends sur le projet. Très vite, mai 2019 arrive et elle se lance alors à 100 % avec eux pour ouvrir le service en juin suivant.
BoxEaty, le retour gagnant de la consigne
Près de 3 ans après, Élise est totalement épanouie dans son rôle. Elle s’occupe principalement des achats, de la communication, du suivi client et de l’opérationnel. BoxEaty, auparavant appelé BoxEat, est une filière de réemploi dédiée aux contenants alimentaires. Qu’ils soient en verre, en plastique réutilisable ou en inox, le but est d’éviter les déchets d’emballage à usage unique dans le secteur de la distribution alimentaire. C’est donc ainsi qu’ils ont remis en service le principe de la consigne. Pour cela, deux formules sont proposées aux partenaires :
– Le restaurateur loue les contenants à l’utilisation. La logistique pour livrer les contenants propres est incluse. BoxEaty récupère les récipients sales et s’occupe du nettoyage.
– Le restaurateur possède déjà un lave-vaisselle et souhaite seulement louer ou acheter les contenants.
Dans les deux cas, le consommateur paye une consigne lors de sa venue et dès qu’il le souhaite, il peut déposer son contenant dans l’un des restaurants partenaires de Bordeaux et la CUB (communes aux alentours de Bordeaux). Actuellement, Boxeaty compte plus de 50 partenaires dans son réseau. Ce geste du quotidien permet d’éviter plus de 100 000 emballages à usage unique et donc 3 tonnes de déchets en moins dans les poubelles de la région.
Le plus dur ? Convaincre les restaurateurs que ce service est gagnant pour eux comme pour leur clientèle. En plus d’agir sur leur empreinte carbone, les restaurateurs attirent une clientèle en adéquation avec leurs valeurs écologiques et font partie d’une communauté engagée.
Femmes des Territoires, le réseau qui aide les femmes à se sentir légitimes dans l’entrepreneuriat
Si BoxEaty est devenue un réseau régional à part entière dans le secteur de l’alimentaire, Élise est convaincue que faire partie d’un réseau d’entraide dans l’entrepreneuriat féminin est important. « Il faut oser et ne pas avoir peur ! », comme elle le dit si bien. Souvent, ces deux acolytes masculins soulignent qu’elle est bien plus organisée et rigoureuse qu’eux. Jamais, dans leur projet et en dehors, elle n’a senti qu’elle était inférieure à eux. Chez BoxEaty, ce sont les compétences et les valeurs qui sont mises en avant. Elle regrette que les entreprises n’agissent pas toutes ainsi.
Généralement, les femmes ont une charge mentale plus importante que celle des hommes. Je pense que les femmes sont donc bel et bien légitimes à gérer une entreprise.
Quand Élise parle de charge mentale, elle connaît très bien le sujet. Il y a un an, deux doses de bonheur supplémentaires se sont ajoutées à sa vie d’entrepreneure : la naissance de ses jumeaux.
C’est important de s’accomplir dans sa vie professionnelle, mais aussi personnelle. Oui, ce n’est pas simple de tout gérer. Cela demande un peu plus d’organisation qu’avant
Pour elle, le réseau Femmes des Territoires aide les femmes à acquérir une confiance en soi, parfois perdue à cause des préjugés de la société qui préfèrent reléguer les femmes au second plan dans une entreprise lambda.
Aujourd’hui, Elise a des journées plus longues, certes, mais la passion pour le projet et l’amour pour ses enfants la rendent encore plus épanouie qu’auparavant.
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