Donner envie aux femmes d’être actrices de leur vie est un de mes objectifs de vie
Donner envie aux femmes d’être actrices de leur vie est un de mes objectifs de vie
Donner envie aux femmes d’être actrices de leur vie est un de mes objectifs de vie
Marie Nagy est une jeune cheffe d’entreprise accomplie. Elle a co-fondé, avec Armand, la société Reus’eat, la première marque de couverts fabriqués à partir des résidus céréaliers des brasseurs de bière. Venue d’un constat quotidien à la cafétéria de leur école, cette idée vise à stopper la consommation de couverts en plastique et maintenant en bois.
« Lorsqu’on vit au bord de la mer, notre conscience écologique se développe très tôt. »
Marie Nagy a grandi près de la méditerranée dans le sud de la France. Rapidement, elle a été touchée par la cause animale et le nombre incalculable de plastiques que les animaux marins pouvaient engloutir chaque année. Le cycle est infernal : les êtres humains polluent les océans, les poissons mangent le plastique et nous mangeons ensuite ces mêmes poissons. Au-delà de la pollution environnementale en jeu, il y a aussi celle de la vie humaine.
Marie a donc pris conscience très tôt qu’en préservant notre environnement, nous protégerons notre santé.
Ses études l’ont amenée à devenir ingénieure en agroalimentaire avec une orientation sur la nutrition. Durant ses dernières années scolaires, elle a eu la chance de partir à l’étranger : aux Pays-Bas et au Danemark. Sur place, tout est fait pour la sauvegarde de la planète. Le recyclage des déchets ? Aucun souci. Les habitants jettent leurs plastiques dans des bornes et reçoivent des tickets de réduction pour leurs prochaines courses. La pollution des transports ? Que nenni ! La majorité se déplace à vélo ou en transport en commun. De même, des éoliennes sont implantées partout. Pas de doute, la France a de quoi s’inspirer pour les années à venir ! Marie se réjouit, tout de même, de voir l’évolution dans les grandes villes françaises, comme à Paris, où les vélos sont de plus en présents.
Les couverts en plastique à usage unique sont bannis du marché français et européen depuis le 1er janvier 2020. La loi favorise l’économie circulaire et encourage les entreprises à recycler et limiter la pollution du quotidien.
« Les industries de la plasturgie n’imaginaient pas que le plastique soit arrêté un jour. »
Les mots de Marie sont forts et pourtant. Lorsqu’Armand et elle entament leur visite chez les 3 brasseurs en 2018, ils nous montrent et nous expliquent ce qu’est la drêche de bière. Lors de leur processus de brassages de bière, ce sont 300 kg de drêches générés pour 1000 L de bière produite. Comment recycler la drêche ? En étudiant le sujet, Marie et Armand se sont rendus compte que la problématique était plus importante pour les brasseurs situés en ville.
En effet, les brasseurs situés proche des campagnes donnent accès à cette matière céréalière aux agriculteurs afin de nourrir leurs bovins. En ville, ce n’est pas évident… Ils sont alors obligés de faire appel à de grands groupes onéreux pour la gestion de leurs déchets. Il est donc urgent de trouver une solution aux brasseurs citadins. Reus’eat l’a trouvé : revaloriser la drêche, fabriquer des couverts vraiment écologiques et sauvegarder les usines des industriels de plastique en travaillant étroitement avec eux.
Lorsque la loi, initiée par Brune Poirson, a été enfin adoptée, Marie a été surprise de voir que les industries de plastique ne s’étaient pas préparées à cette éventualité. Du jour au lendemain, leur chiffre d’affaires sur la vaisselle plastique est tombé à zéro. En effet, leurs clients se tournaient désormais vers le bois. Ce monde industriel, souvent dirigé par des hommes, ne possédait aucune alternative. Grâce à une formulation unique, Marie est ravie d’avoir permis à cette industrie, vieille de 60 ans, de continuer à innover et à pérenniser.
« Les femmes entreprenantes ne sont pas mises en avant dans le système éducatif. »
Si aujourd’hui Marie a accepté cet article, sa principale raison est d’inspirer et de donner envie d’entreprendre aux femmes ! Pendant ses études, elle a toujours déploré qu’aucune femme à la tête d’une entreprise dans le milieu de l’industrie, la tech et de l’innovation ne fût mise en lumière. Elle a même cru qu’elle n’aurait pas sa place dans ce milieu majoritairement masculin.
On leur parlait de « Frédéric Mazzella de Blablacar, Antoine Bourbon de Feed, Jeff Bezos d’Amazon,… » Il est donc temps de montrer qu’une femme peut réussir malgré les croyances limitantes qu’elles peuvent parfois s’imposer. Lucie Bash est à la tête de Too Good To Go, Julie Chapon de Yuka et il en existe des milliers d’autres. L’entraide entre femmes est primordiale. Marie n’hésite jamais à faire appel aux femmes qui l’entourent quand elle fait face à un problème. C’est pour aider à son tour d’autres entrepreneuses qu’elle a décidé de rejoindre Femmes de Territoires.
Pour l’avenir, Marie songe à deux secteurs où il est important de changer les choses : l’éducation et les médias. Il est important que l’on mette en avant, dans les manuels scolaires, les femmes qui ont contribué à améliorer la société et le monde, selon elle. En ce qui concerne les médias, elle souhaiterait que les médias comprennent les raisons des refus qu’ils ont, lorsqu’ils invitent des femmes sur un plateau télé. Pour être plus à même de les mettre en lumière à l’avenir !
En 2019, 10% des entreprises innovantes et de la Tech étaient créées et gérées par des femmes. Ces chiffres sont bien trop bas pour qu’on les oublie. Et si vous deveniez vous aussi une femme influente pour les générations à venir ?
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