Être entrepreneure demande de mener plusieurs vies : femme, conjointe, maman, cheffe d’entreprise, etc. Souvent, nous ambitionnons d’être irréprochable dans toutes ces vies… et là, c’est (possiblement) le drame ! Fanny Laigneau en sait quelque chose puisqu’en tant que médiatrice familiale et thérapeute de couple indépendante, elle rencontre des femmes dans cette situation.

Je peux le faire !

Pour Fanny, le déclic s’opère en 2017. Alors qu’elle vit difficilement un licenciement économique survenu un an plus tôt, elle se rend compte, en discutant avec une amie entrepreneure, qu’elle a suffisamment de compétences et d’expérience en tant que médiatrice familiale pour exercer en libéral. Oui mais voilà, comment fait-on pour créer sa boîte ? Être cheffe d’entreprise, ne serait-ce pas antinomique avec mes valeurs humaines ? Quelle légitimité j’aurai ? Et si ça ne marche pas ?

Ce lot de questions sur les épaules, elle pousse la porte (virtuelle) d’un réseau d’entraide pour les femmes souhaitant se mettre à leur compte. Grâce à la force et la sincérité des échanges, elle prend conscience qu’elle peut être cheffe d’entreprise dans le respect de sa personnalité, et surtout qu’elle peut le faire !

Fanny est alors acceptée au sein de la couveuse d’entreprises d’Orléans et peut enfin tester grandeur nature ses idées.

L’entrepreneuriat me permet de proposer mes services au plus grand nombre

Si elle commence son activité en tant que médiatrice familiale, Fanny constate rapidement que des couples la sollicitent alors qu’ils ne souhaitent pas se séparer. Elle se forme alors aux thérapies de couple ainsi qu’aux outils de coaching pour offrir le cadre le plus adéquat à sa clientèle.

Aujourd’hui, Fanny se définit comme une experte en épanouissement du couple et une chercheuse en relations humaines dont la mission est de (re)connecter les gens à leurs propres ressources. Elle use donc d’outils et de canaux divers et variés pour toucher le plus grand nombre. En étant qu’entrepreneure, elle peut concilier toutes ses passions et décloisonner ses activités. Elle propose ainsi des rendez-vous en visioconférence ou présentiel, des lives sur les réseaux sociaux, des ateliers en ligne, des groupes privés sur Facebook ou encore des forums sur la parentalité. Bref, Fanny est partout où elle aime être !

Au-delà de sa clientèle, Fanny est engagée dans plusieurs associations de médiation et joue avec plaisir le rôle de marraine pour les médiatrices en devenir. Cette posture lui a permis de prendre conscience de son ancienneté, et donc de son expertise et de sa légitimité, dans son domaine.

Je suis entrepreneure et j’ai des collègues

Fanny découvre Femmes des Territoires un peu par hasard, sur les réseaux sociaux, lors de la création de la coordination d’Orléans. Elle se reconnaît immédiatement dans les valeurs annoncées mais craint de tomber dans un réseau trop « business ». Elle découvre finalement la force de la sororité, la possibilité de donner autrement que par le business, en puisant chacune dans nos propres ressources et compétences. Loin de l’entre-soi, le réseau Femmes des Territoires rebooste son énergie et lui permet d’assister à des ateliers d’un haut niveau d’expertise. Sans compétition, chacune apporte sa pierre à l’édifice.

Cet esprit de partenariat, Fanny l’entretient depuis la création de son activité en s’entourant de professionnels proches de son domaine d’intervention, créant ainsi un réseau de recommandations fiables pour sa clientèle. C’est également l’occasion d’imaginer des partenariats inédits comme le programme d’accompagnement en ligne Initiations des Muses dans lequel elle propose, avec une consœur, des outils sur différentes thématiques féminines (sexualité, bien-être, écoute de son corps, etc.).

La diversité d’activités m’aide à rester impliquée.

Depuis qu’elle est à son compte, Fanny n’éprouve plus aucune difficulté à se lever le matin. Elle se dit même chanceuse d’intervenir au quotidien pour aider à la révélation des potentiels de chacun et chacune.

Entreprendre me donne la liberté d’être qui je suis.

Son activité est encore en dents de scie et Fanny n’exclut pas la possibilité de retourner dans le salariat. Même dans cette situation l’entrepreneuriat sera toujours présent car il lui a permis de trouver sa place, de s’autoriser à être elle-même.

En effet, être entrepreneure demande de la souplesse, de la prise de recul et de faire des choix. Sur ce dernier point, Fanny conseille de dédramatiser : il n’y a pas de bons ou mauvais choix puisque cela dépend du contexte et que le contexte évolue ! Un choix non justifié aujourd’hui pourra le devenir demain.

L’essentiel pour Fanny est d’être alignée dans ce que l’on fait avec ce que l’on est. Et pour cela, elle conseille de s’accorder le temps nécessaire pour soi, pour entendre nos besoins et les communiquer à notre entourage.

Comment ? En dansant 10 minutes dans la cuisine, en faisant du sport ou du jardinage, en sortant de chez soi pour débloquer la créativité et la productivité, en vous octroyant des moments « off » seule et en couple, en communiquant sur vos objectifs et vos actions… Fanny propose par exemple de construire un « plan d’actions » pour votre couple : chacun sait ainsi ce qu’il a à faire et ce que fait l’autre ; chacun est impliqué et se sent soutenu.

Elle l’affirme et elle en est l’exemple : « oui, c’est possible de mener de front notre vie d’entrepreneure et toutes les autres, notamment la vie de couple, dès lors que l’on sait écouter et exposer nos besoins ! » À bonne « entendeuse » … 😉