A chaque fois que j’ai demandé un coup de main chez Femmes des Territoires, j’en ai eu un
A chaque fois que j’ai demandé un coup de main chez Femmes des Territoires, j’en ai eu un
Anciennement co-manager, Marianne a quitté son poste après un burn out. Début 2020, elle a monté son association, Femmes de Valeur, Valeurs de Femmes, suite à un appel à projets. Son but est d’accueillir et de soutenir les initiatives féminines dans la région des Pyrénées Atlantiques. Marianne a également été coordinatrice de Femmes des Territoires dans le Béarn, bien déterminée à dynamiser et développer son territoire rural vers plus d’ouverture et d’opportunités.
« Je me suis rendu compte qu’il y avait localement de gros manques de lien pour les femmes »
L’idée de Femmes de valeur Valeurs de femmes est de mettre en lumière les initiatives féminines. J’ai monté cette association suite à un appel à projets 100% féminins le 8 mars 2020, lancé par le pôle économique de mon canton. Je voulais donner de l’information orientée vers les femmes voulant créer leur activité. Je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup d’informations généralistes, mais peu d’indications sur les aides au financement par exemple… Petit à petit, j’ai réalisé qu’il y avait localement de gros, gros manques : pas de réseau professionnel féminin, très peu d’espace-temps où les femmes pouvaient se réunir… De façon globale, cela manquait de boost, d’humain, de lien.
J’ai créé un compte Instagram puis un site Internet, où j’ai pu écrire des articles plus poussés, et j’ai commencé à mettre en place des événements. Nous avons eu une semaine d’événements pour sensibiliser aux problématiques d’égalité hommes/femmes et aux thématiques de l’entrepreneuriat féminin. Des femmes politiques du coin sont venues et ont pu assister à cette initiative, on a eu des retours positifs, l’association a été très bien accueillie et ça nous a beaucoup encouragées !
« A chaque fois que j’ai demandé un coup de main chez Femmes des Territoires, j’en ai eu un »
J’ai testé des réseaux sur Internet, mais je ne me retrouvais pas dans ce qui était proposé. J’ai découvert Femmes des Territoires par hasard, et j’ai assisté à une réunion de présentation où Marie Eloy expliquait les débuts de Femmes de Bretagne sur un territoire où elle manquait de contacts… ça m’a tout de suite parlé ! J’ai ensuite assisté à des ateliers et j’ai trouvé cet esprit de convivialité, d’entraide, de partage de connaissances, que je recherchais. J’ai parlé de mon projet et j’ai demandé un coup de pouce aux femmes du réseau. Et systématiquement lorsque j’avais besoin d’aide, j’ai eu ce côté très sororal de bienveillance : des femmes de toute la France m’ont écrit des messages, m’ont donné des conseils ou des contacts… Je me suis reconnue dans tout ça, j’ai discuté avec Céline et j’ai monté ma coordination au mois de janvier (2021)
« Créer du lien social, humain et territorial va faire partie des prochaines avancées de la coordination »
Maintenant, nous allons nous rencontrer autrement que par écrans interposés ! On va pouvoir faire des ateliers mais aussi des rencontres. J’ai envie de mettre en place une « tournée des membres » de Femmes des Territoires, en faisant des réunions chez les unes et les autres pour que chacune puisse montrer son savoir-faire. La frustration de l’écran est le seul réel frein engendré par le Covid, mais c’est quand même pratique : on permet à beaucoup de mamans y compris des mères seules de rejoindre le réseau sans avoir à payer des heures de baby sitter en plus. J’ai même des membres qui viennent des Landes, donc les réunions zoom permettent à tout le monde de venir, on a une plus large ouverture géographique.
Je veux faire en sorte de faire monter la coordination en compétences, de faire intervenir des experts : ce qui manque en territoire rural c’est une diversité de formations professionnelles. Donc faire intervenir des personnes de l’autre bout de la France, comme on a fait récemment avec des intervenants bretons, je trouve cela à la fois ludique et plein d’ouverture. Nous allons utiliser tous les outils qui nous ont été transmis par Femmes des Territoires pour faire vivre pleinement la coordination ici.
« Ce n’est pas parce qu’on vit dans des villages où les animaux de ferme sont plus nombreux que les habitants, que l’on n’a pas les mêmes besoins qu’en ville ! »
J’ai beau habiter entre deux grandes villes, Biarritz et Pau, on est ici dans une zone vraiment rurale : mon village (situé en Béarn des Gaves) compte moins de 300 habitants, et capter la 4G est quasiment miraculeux ! Mon association a créé une dynamique locale avec une dimension assez pétillante grâce à tous les profils différents : la femme arrivant de Paris, celle qui a toujours vécu ici mais a besoin de se booster, la créatrice d’entreprise, la femme politique du coin… On a tous les profils et tous les âges. Car le but de l’association n’est pas forcément de rester dans l’entrepreneuriat pur, mais d’élargir ce credo et offrir quelque chose de plus créatif, que l’on n’a pas dans notre milieu rural.
Femmes de Valeur Valeurs de Femmes tient aussi le rôle de main tendue pour tout type de discussion : récemment, une femme est venue vers moi avec des questions d’orientation de genre, elle avait besoin d’ouverture d’esprit et de dialogue, ce qu’elle ne trouvait pas dans sa campagne profonde. On fait le relais de choses invisibilisées dans les territoires ruraux. J’ai été surprise et très touchée, on se rend compte qu’on crée aussi du lien social et de l’ouverture d’esprit. Finalement, cette association sert aussi à sortir de l’invisibilité les femmes rurales, montrer qu’on est là, qu’on existe, et que ce n’est pas parce qu’on vit dans des villages où les animaux de ferme sont plus nombreux que les habitants, que l’on n’est pas en demande des mêmes choses qu’en ville ! Avoir l’avis d’une sociologue, d’une juriste, etc, on le trouve facilement en ville mais ici, je n’ai jamais vu ça.
Le prochain projet de l’association de Marianne est de lancer un laboratoire d’innovation sociale sur la thématique des femmes en ruralité : ateliers, projet de court-métrage sur les femmes de la région, création d’un jeu de société participatif, partenariat avec le programme de Google « je suis remarquable » centré sur l’autopromotion… Les entrepreneures des Pyrénées Atlantiques semblent entre de bonnes mains.
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